Écrire l’histoire de tou·te·s les architectes

Les premières élèves architectes sont admises dans les années 1880-1890 à l’École des beaux-arts (Ensba), lieu de formation principal à l’architecture en France aux XIXe et XXe siècles, et à l’École spéciale d’architecture (Esa), un établissement privé fondé en 1865. Leur entrée se fait ainsi dans des temporalités similaires à celle des femmes à l’université, qui les accueille en médecine à partir de 1868, en lettres en 1871 et en droit en 1884. Laura White est la première à l’Esa en 1883, tandis que Julia Morgan réussit l’admission à l’Ensba en 1898.

Julia Morgan sur un balcon face au Trocadéro, 1899 © Courtesy of Special Collections, California Polytechnic State University

Stéphanie Bouysse-Mesnage, historienne de l'architecture

3 décembre 2022
9 min.
     Tout se passe comme si les femmes architectes avaient commencé à exercer la profession récemment, dans le dernier quart du XXe siècle. Les premiers projets d’architecture signés par des femmes à être reconnus datent en général des années 1980-1990. Les sociologues de l’architecture Olivier Chadoin, Nathalie Lapeyre et Nicolas Nogue situent par ailleurs le démarrage du processus de féminisation dans l’après-68, voire à la fin des années 1970[1], après la fermeture de la section architecture de l’École des beaux-arts et la création des unités pédagogiques d’architecture. Cette dernière entraîne une explosion des effectifs d’étudiant·e·s et une modification des modalités d’accès aux études en architecture, avec la fin du numerus clausus[2]. Pourtant, des centaines de femmes ont étudié et exercé l’architecture en France avant 1968[3]. Nous proposons de retranscrire ici quelques traits de cette histoire, en nous attachant à la période qui s’étend jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

     L’histoire de l’architecture s’est longtemps centrée sur les hommes et le masculin et très rares sont les ouvrages qui mentionnent des femmes. La question est soulevée ponctuellement dans le livre collectif dirigé par l’historien Louis Callebat, Histoire de l’architecte[4], et dans l’ouvrage de l’architecte et sociologue Maxime Decommer, Les Architectes au travail. L’institutionnalisation d’une profession, 1795-1940[5], qui évoque la figure du couple d’architectes actif après la Première guerre mondiale. En se concentrant sur les hommes architectes, l’histoire de l’architecture a laissé dans l’ombre nombre de protagonistes, dont les femmes. Cependant, depuis une vingtaine d’années, quelques recherches sont menées à propos des femmes architectes[6], à la suite des premiers travaux en sociologie sur le sujet, développés dès la fin des années 1990. Si les premières recherches datent du début du XXIe siècle en France, des études ont été conduites aux États-Unis et en Allemagne dès les années 1970 et 1980. De ce déficit de recherches résulte une méconnaissance globale de la manière dont les femmes ont exercé la profession d’architecte au XXe siècle. Quelques fragments de cette histoire sont néanmoins d’ores et déjà connus.

Des pionnières dans les écoles

     Les premières élèves architectes sont admises dans les années 1880-1890 à l’École des beaux-arts (Ensba[7]), lieu de formation principal à l’architecture en France aux XIXe et XXe siècles, et à l’École spéciale d’architecture (Esa), un établissement privé fondé en 1865. Leur entrée se fait ainsi dans des temporalités similaires à celle des femmes à l’université, qui les accueille en médecine à partir de 1868, en lettres en 1871 et en droit en 1884[8]. Laura White est la première à l’Esa en 1883, tandis que Julia Morgan réussit l’admission à l’Ensba en 1898. Au tournant du siècle, les règlements de ces deux écoles autorisent l’accès des femmes, même s’il faut attendre les années 1930 pour qu’elles puissent intégrer les ateliers officiels de l’Ensba et les années 1970 pour que les derniers ateliers extérieurs de cette école leur soient ouverts, à l’instar de l’atelier La Mache[9]. D’autres écoles formant à l’architecture accueillent également des femmes, mais plus tardivement, comme l’École centrale des arts et manufactures de Paris (Ecp), qui admet ses premières élèves en 1918[10].
     La fin de la Première Guerre mondiale marque un seuil dans l’histoire de ces pionnières, l’admission des femmes devenant alors plus régulière et plus conséquente à l’Ensba et à l’Esa. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, on en dénombre 74 admises entre 1898 et 1939 en 2e classe à l’Ensba (premier niveau d’études de l’école) et 43 ayant intégré l’Esa entre 1883 et 1939 – sans compter que d’autres femmes, qui n’obtiennent pas l’admission, étudient également au sein des ateliers. Si les femmes constituent une part réduite des effectifs globaux des écoles puisqu’elles représentent, par exemple, 3 % des élèves admis·e·s en 2e classe en 1939 à l’Ensba (4 sur 127), les données quantitatives mettent néanmoins en lumière notre méconnaissance de cette population, dont seuls quelques noms sont connus, tel celui d’Adrienne Gorska.
     C’est également dans les années 1920 que se dessine la première vague des diplômées, bien que Lydie Issacovitch et Geneviève Trélat obtiennent leur diplôme à l’Esa respectivement dès 1906 et 1910. Les suivent, dans cette école, Thérèse Dollé (1920), Adrienne Gorska (1922), Andrée Garrus (1923) et, à l’Ensba, Jeanne Surugue (1923), Jeanne Fratacci (1925), Lucia Dumbrāveanu (1926) et Yvonne Dupuy (1927)[11], pour ne citer que quelques-unes des femmes diplômées des années 1920. À l’Ecp, les premières diplômées le sont en 1921 et, à l’École des arts décoratifs (Ensad[12]), où le diplôme d’architecte existe entre 1922 et 1942, quatre femmes sont diplômées, mais plus tardivement, au début des années 1940 : Suzanne Maugère en 1940, Yvonne Guérin, Henriette Proeschel et Vallia Nicolakaki[13] en 1942[14].
     Parmi ces pionnières, nombre d’entre elles sont nées à l’étranger. Les toutes premières élèves de l’Ensba et de l’Esa sont originaires des États-Unis, comme Julia Morgan, Laura White et Verna Cook, ou de Russie, comme Lydie Issacovitch, Rachel Bernstein et Suzanne Khanazatian. Après la Première Guerre mondiale, une vague migratoire en provenance d’Europe de l’Est voit arriver dans ces deux écoles des femmes originaires de Roumanie, de Hongrie et de Bulgarie, telle Marie ou Maria Sapareva, née en Bulgarie et admise à l’Ensba en 1925. À noter que, jusqu’en 1939, les femmes étrangères sont plus nombreuses à l’Esa qu’à l’Ensba, où les 28 femmes nées à l’étranger représentent 65 % des 43 inscrites.

Julia Morgan, carte étudiante de l’école des Beaux-Arts de Paris, 1899 © Courtesy of Special Collections, California Polytechnic State University Julia Morgan, carte étudiante de l’école des Beaux-Arts de Paris, 1899 © Courtesy of Special Collections, California Polytechnic State University
Renée Bodecher, architecte, photographie Paul Darby, s.d. © SIAF/ Cité de l’architecture et du patrimoine/ Archives d’architecture contemporaine Renée Bodecher, architecte, photographie Paul Darby, s.d. © SIAF/ Cité de l’architecture et du patrimoine/ Archives d’architecture contemporaine

L’entre-deux-guerres : une entrée dans la profession

      Les années 1920 et 1930 voient également l’entrée des femmes dans le monde professionnel de l’architecture. Diplômées, certaines d’entre elles intègrent des sociétés professionnelles d’architectes, comme la Société des architectes diplômés par le gouvernement (SADG), au sein de laquelle Jeanne Besson-Surugue est admise en 1924, l’année suivant son diplôme. Au début des années 1930, des femmes signent leurs premières réalisations : Adrienne Gorska conçoit un immeuble de rapport en 1931 ou 1932 rue Casimir-Pinel et rue Théophile-Gautier à Neuilly-sur-Seine. Nombre d’entre elles exercent en association avec leur mari architecte, formant des duos ; ceux-ci ne sont cependant pas spécifiques aux couples, puisque les architectes recourent massivement à l’association dans l’entre-deux-guerres afin de contrer une situation économique difficile, se regroupant entre membres d’une même famille, entre conjoint·e·s ou entre amis[15]. Henri et Renée Bodecher[16] signent des immeubles de rapport au milieu des années 1930 dans les quartiers chics de l’Ouest parisien et développent une œuvre prolifique jusque dans les années 1950 et 1960. Après avoir réalisé l’immeuble du 2, rue Oswaldo-Cruz, près du bois de Boulogne, vers 1934, le couple construit en 1935 l’immeuble du 25, rue Paul-Valéry, non loin de l’Arc de triomphe puis, l’année suivante, le vaste ensemble de bâtiments du 33, avenue Montaigne pour la compagnie d’assurances Lloyd France Vie. Juliette[17] et Gaston Tréant-Mathé œuvrent en particulier sur des opérations d’Habitations à bon marché (HBM) à Colombes, et à Saint-Denis pour la société Le Gai Logis. Adrienne Gorska et Pierre de Montaut forment un duo qui, dans les années 1930, se spécialise dans les salles de cinéma. Le couple signe une quinzaine de Cinéac, notamment à Paris, Bruxelles et Angoulême, ainsi qu’une dizaine de cinémas en France et à l’étranger.

Immeuble Avenue Montaigne, Paris, Renée et Henri Bodecher, architectes, 1936, in La Construction Moderne, 51è année, n°27, 5 avril 1936. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine Immeuble Avenue Montaigne, Paris, Renée et Henri Bodecher, architectes, 1936, in La Construction Moderne, 51è année, n°27, 5 avril 1936. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
Immeubles d’Habitations à Bon Marché, Colombes, Juliette et Gaston Tréant-Mathé, architectes, 1934, in L’Architecture, vol.47, n°4, 15 avril 1934. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine Immeubles d’Habitations à Bon Marché, Colombes, Juliette et Gaston Tréant-Mathé, architectes, 1934, in L’Architecture, vol.47, n°4, 15 avril 1934. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
Cinéac « Le Journal », gare Montparnasse, Paris, Adrienne Gorska et Pierre Montaut, architectes, 1933, in La Construction Moderne, 49è année, n°9, 26 novembre 1933. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine Cinéac « Le Journal », gare Montparnasse, Paris, Adrienne Gorska et Pierre Montaut, architectes, 1933, in La Construction Moderne, 49è année, n°9, 26 novembre 1933. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
     Parallèlement à cette activité de maîtrise d’œuvre, des femmes participent de manière précoce au phénomène de diversification des métiers de l’architecture, en exerçant la profession de différentes façons. Ainsi, Juliette Billard, élève de l’École régionale d’architecture de Rouen admise en 2e classe en 1913, exerce ensuite comme décoratrice de cinéma, enseignante et illustratrice. Geneviève Dreyfus-Sée, diplômée de l’Ensba en 1934, œuvre en tant que journaliste pour des revues et écrit des ouvrages d’histoire de l’architecture et de pédagogie sous le pseudonyme d’Amélie Dubouquet.
     Il ne faut pas oublier que le port du titre d’architecte n’étant alors pas réglementé, tou·te·s les architectes en exercice ne possèdent pas le diplôme, et certain·e·s accèdent à la profession par d’autres voies, à l’image de certaines ensemblières des années 1920. L’Irlandaise Eileen Gray étudie à l’Académie Colarossi et à l’Académie Julian, à Paris. Sans jamais fréquenter d’école d’architecture, elle se forme de manière informelle auprès de l’architecte roumain Jean Badovici. Tous deux signeront la villa E-1027 (1926-1929) à Roquebrune-Cap-Martin[18].

Villa E1027, Cap Martin Roquebrune, Eileen Gray et Jean Badovici, architectes, 1926-1929, in L’Architecture Vivante, automne-hiver 1929. © Bibliothèque de la Cité de l’Architecture et du Patrimoine
     Il est aujourd’hui temps de complexifier notre représentation de l’architecte et des métiers de l’architecture pour écrire une histoire plurielle qui rende compte à la fois de la diversité des profils des architectes et des différentes manières d’exercer la profession. L’architecture n’a pas seulement été conçue par des hommes blancs issus de classes sociales aisées ; d’autres protagonistes, dont des femmes, ont également exercé les métiers de l’architecture. Utiliser la catégorie d’analyse du genre permet de révéler certaines dimensions inconnues de l’histoire de l’architecture, ainsi que les rapports de domination à l’œuvre dans cet univers professionnel. Les études à venir permettront par ailleurs de mieux saisir la spécificité de la France concernant la féminisation de la profession. Comment comprendre les temporalités de cette histoire ? En quoi sont-elles spécifiques à la France ? Des questions alimentées par les nombreuses recherches développées à l’étranger, source de connaissances à propos de plusieurs figures ayant étudié et exercé précocement l’architecture. Mentionnons deux d’entre elles pour conclure ce bref panorama : Sophia Hayden, diplômée du Massachusetts Institute of Technology et autrice du Woman’s Building pour l’Exposition internationale de Chicago de 1893[19] ; et Signe Hornborg, architecte active en Finlande à la fin du XIXe siècle, qui conçoit notamment la caserne des pompiers à Hamina[20] – pionnière à laquelle la revue Signe rend hommage.


Stéphanie Bouysse-Mesnage
Stéphanie Bouysse-Mesnage est historienne de l'architecture, diplômée de l'Ensa de Versailles (diplôme d'architecte) et de l'Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Master recherche en histoire culturelle et sociale de l'architecture et des formes urbaines). Doctorante à l'unité de recherche ARCHE (Université de Strasbourg) et membre associée du laboratoire AHTTEP (Ensa Paris-La Villette), elle mène depuis une dizaine d'années des recherches au sujet de l'histoire des femmes dans les métiers de l'architecture en France au XXe siècle. Elle soutiendra en janvier 2023 sa thèse de doctorat intitulée Les pionnières : architectes en France au XXe siècle. Les femmes, élèves du troisième atelier d'Auguste Perret à l'Ecole des beaux-arts (1942-1954). Elle a eu l'opportunité de présenter ses recherches en France et à l'étranger, notamment dans le cadre du programme de recherche européen MoMoWo (Women's creativity since the Modern Movement) (2014-2018). Parmi ses dernières publications : « Féminisation » dans CHÂTELET Anne-Marie, DIENER Amandine, DUMONT Marie-Jeanne et LE COUÉDIC Daniel (dir.), L’architecture en ses écoles, une encyclopédie de l’enseignement de l’architecture au XXe siècle, Châteaulin, Locus Solus, 2022, p. 358‑360.


1. Olivier Chadoin, Sociologie de l’architecture et des architectes, Marseille, Parenthèses, 2021, p. 149 ; Nathalie Lapeyre, Les Professions face aux enjeux de la féminisation, Toulouse, Octares Éditions, 2006, p. 57 et 89 ; Nicolas Nogue, Les Chiffres de l’architecture, t. 1 : Populations étudiantes et professionnelles, Paris, Monum, Éditions du patrimoine, 2002, p. 16‑17.
2. Néanmoins, le
numerus clausus est rétabli pendant quelques années, entre 1978 et 1984. Voir Daniel Le Couédic, « Groupements professionnels », dans Anne-Marie Châtelet, Amandine Diener, Marie-Jeanne Dumont et Daniel Le Couédic (dir.), L’Architecture en ses écoles. Une encyclopédie de l’enseignement de l’architecture au XXe siècle, Châteaulin, Locus Solus, 2022, p. 393‑396.
3. Les données présentées dans cet article sont issues, sauf mention contraire, de la thèse que je soutiendrai en janvier 2023 : Stéphanie Bouysse-Mesnage, Les Pionnières : architectes en France au XXe siècle. Les femmes, élèves du troisième atelier d’Auguste Perret à l’École des beaux-arts (1942-1954), thèse de doctorat en histoire de l’architecture, sous la direction d’Anne-Marie Châtelet, Université de Strasbourg.
4. Louis Callebat (dir.), Histoire de l’architecte, Paris, Flammarion, 1998.
5. Maxime Decommer, Les Architectes au travail. L’institutionnalisation d’une profession, 1795-1940, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2017.
6. Citons ici quelques travaux : Bénédicte Chaljub, La Politesse des maisons. Renée Gailhoustet, architecte, Arles, Actes Sud, 2009 ; Meredith Clausen, « L’École des beaux-arts : histoire et genre », EAV. École d’architecture de Versailles, n°15, 2009-2010, p. 52‑61 ; Élise Koering, Eileen Gray et Charlotte Perriand dans les années 1920 et la question de l’intérieur corbuséen : essai d’analyse et de mise en perspective, thèse de doctorat en histoire de l’architecture, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2010 ; Stéphanie Mesnage, « Éloge de l’ombre », Criticat, n°10, automne 2012, p. 40‑53 ; Lydie Mouchel, Femmes architectes, « une histoire à écrire », DEA en histoire socioculturelle, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, 2000.
7. L’École des beaux-arts a connu plusieurs appellations ; nous retenons ici celle d’École des beaux-arts et de l’acronyme Ensba (École nationale supérieure des beaux-arts) communément utilisé.
8. Voir notamment Carole Lécuyer, « Une nouvelle figure de la jeune fille sous la IIIe République : l’étudiante », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n°4, 1996.
9. Voir Isabelle Conte, « Les femmes et la culture d’atelier à l’École des Beaux-Arts », Livraisons d’histoire de l’architecture, n°35, 1er semestre 2018, p. 87‑98.
10. Voir Gwladys Chantereau, Les Femmes ingénieurs issues de l’École centrale pendant l’entre-deux-guerres, mémoire de maîtrise en histoire contemporaine, Université Sorbonne Paris-Nord, 1997. Précisons cependant que l’Ecp enseigne de nombreuses spécialités, la construction n’en étant qu’une parmi d’autres.
11. Nous indiquons ici leur nom de naissance. Voici le nom d’usage de celles dont il diffère du nom de naissance : (Jeanne) Besson-Surugue, (Thérèse) Urbain, (Adrienne) Gorska-de Montaut ou de Montaut, (Jeanne) Bessirard, (Lucia) Creangă, (Yvonne) Meyer-Severt. Cependant, nous ne connaissons pas le nom de naissance de Garrus (Andrée), qui est donc un nom d’usage.
12. L’École des arts décoratifs a connu plusieurs appellations, mais nous retenons ici l’appellation générique et l’acronyme Ensad (École nationale supérieure des arts décoratifs), communément utilisé.
13. Selon les sources, l’orthographe des prénom et nom de cette femme diffère : nommée Vallia « Nicolakaki » dans les archives de l’Ensad, elle est présente dans les archives de l’Ordre des architectes d’Île-de-France sous le nom de Vassia Kiaulinas ou Vassia Kiaulenas. Archives de Paris, 2327W/25.
14. Florence Lafourcade, L’Architecture à l’École des arts décoratifs. Regards sur l’évolution d’un enseignement : de la culture générale artistique à la formation de l’architecte diplômé (1831-1942), thèse de doctorat en histoire de l’architecture, sous la direction d’Anne-Marie Châtelet, Université de Strasbourg, 2021, p. 484‑485.
15. Voir M. Decommer, Les Architectes au travail […], op. cit.
16. Renée Bocsanyi de son nom de naissance.
17. Juliette Mathé de son nom de naissance.
18. Voir É. Koering, Eileen Gray et Charlotte Perriand dans les années 1920 et la question de l’intérieur corbuséen […], op. cit.
19. Voir notamment Mary Pepchinski, « Desire and reality : a century of women architects in Germany », dans Frau Architekt. Seit mehr als 100 Jahren : Frauen im Architekturberuf / Over 100 Years of Women in Architecture, Tübingen, Wasmuth Ernst Verlag, 2017, p. 25‑35.
20. Anna Autio, « Signe HORNBORG », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (dir.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Des femmes, 2013

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