Régénérer Paris

"C’est ça le problème avec les humains, à la racine de tout. La vie court à leurs côtés, inaperçue. Juste à côté. Créant l’humus. Recyclant l’eau. Échangeant des nutriments. Façonnant le climat. Construisant l’atmosphère. Nourrissant, guérissant, abritant plus d’espèces vivantes que les humains ne sauraient en compter."
Richard Powers, L’Arbre-Monde[1]

Aggloville (Paris), Bert Theis, 2007. © Courtesy of Bert Theis Archive

Chris Younès
psychosociologue et philosophe

4 septembre 2021
12 min.
Le philosophe François Cheng insiste sur la puissance de médiation de la beauté : « Ce n’est pas un ornement [...], c’est un devenir ou un advenir qui vient à la fois de l’autre et de l’intérieur de soi-même. La beauté est rencontre[2]. » Comment s’établit cette rencontre dans l’esthétique urbaine d’une ville comme Paris ?
L’esthétique, qui procède de la sensation, du sentir et du culturel, est une mise en contact. Elle renvoie à un au-delà de la dualité, à des correspondances entre microcosme et macrocosme, à des alliances de l’être humain avec l’univers, à un « réenchantement poétique » qui semble s’être éloigné de la ville. Dans son roman Désert, J.-M. G. Le Clézio fait une description féroce d’une ville devenue inhabitable : « Les hommes ici ne peuvent pas exister, ni les enfants, ni rien de ce qui vit[3] ». Ici les hommes ont peur. « Cela se voit à la façon qu’ils ont de marcher en rasant les murs, un peu déjetés comme les chiens au poil hérissé. La mort est partout sur eux [...], ils ne peuvent pas s’échapper[4]. » Ici, il n’y a ni amour, ni pitié, ni beauté, ni douceur. Que peut-on souhaiter à cet univers désolant ? « Le vent va peut-être arracher les toits des maisons sordides, défoncer portes et fenêtres, abattre les murs pourris, renverser en tas de ferraille toutes les voitures. Cela doit arriver car il y a trop de haines, trop de souffrances[5]. » Ce monde périra faute de beauté, d’amour, de lumière, d’union au monde.
Pour Le Clézio, la beauté, c’est le monde de la nature, les arbres, les rochers, le ciel, le vent, le fleuve ou la mer, et surtout la lumière, les étincelles de lumière du soleil qui vivifient mais peuvent aussi brûler[6].


De nouvelles esthétiques urbaines recosmicisées

S’avère donc décisive l’ouverture d’alterpratiques créatrices visant à recycler, faire mieux avec moins, ménager, alors même que cette attitude semblait caractériser les sociétés vernaculaires préindustrielles ou les sociétés de pauvreté. L’écologie, la réduction de la consommation, le souci du viable, du vivable, de l’équitable représentent des conceptions et des orientations par lesquelles la cité semble se remettre en cause, interpeller son histoire et son devenir, interroger sa propre existence et sa capacité de métamorphose, terme dont le préfixe « méta- » signifie « au-delà » ou « ce qui vient après », désignant une succession de formes pour un être, un phénomène ou un milieu. Dans ce processus, l’enjeu est de faire advenir d’autres formes esthétiques et éthiques de cohabitation. Elles sont à mettre en perspective avec la prégnance d’une dynamique éco-existentielle qui attire l’attention sur les données culturelles ainsi que sur les conditions de vie, dans une perspective soutenable. Car penser les milieux habités en leur trajectoire, c’est insister sur ce qui est entre les choses et les êtres comme sur ce qui devient ; c’est hériter, ménager et réinventer à la fois.
En effet, les milieux habités traversent aujourd’hui une crise profonde caractérisée par un épuisement des milieux naturels et humains, avec des dégradations et des formes de déliance s’exprimant aussi bien dans la relation problématique des établissements humains à la nature que dans les dissociations culturelles et sociétales. Cet état critique, qui met en péril le devenir des territoires, résulte d’une urbanisation moderne largement fondée sur des principes de division et de ségrégation, un mode de fabrication de l’urbain produit selon des logiques déterritorialisées.
Face aux multiples et souvent dramatiques effets de ces dissociations, des initiatives émergentes, portées par des concepteurs et acteurs de l’aménagement de l’espace, cherchent à construire des scénarios alternatifs de coexistence. Considérant les résistances et les ressources spécifiques en jeu, elles se nourrissent des spécificités locales et translocales impliquées dans la tension entre la singularité des situations et les systèmes globaux. Entre stratégies territoriales et formes architecturales, ces démarches responsables visent à régénérer (au sens de « renaissance ») les milieux à toutes leurs échelles, pour qu’ils restent habitables.

Prototype de façade opérationnelle d’algoculture urbaine installé au Pavillon de l’Arsenal lors de l’exposition Prototype de façade opérationnelle d’algoculture urbaine installé au Pavillon de l’Arsenal lors de l’exposition " Algocultures " , XTU Architects et AlgoSource Technologies, ingénieurs, 2013. © Antoine Espinasseau
Désormais, l’architecture des milieux habités en appelle à une recosmicisation de l’existence humaine, à savoir rétablir un monde (kosmos) au sens d’un commun, mis à mal par une modernité séparant sujet et objet, ainsi que nature et culture. Ce qui relève donc notamment de ces sciences que sont l’écologie et l’éthologie, mais aussi de la poétique qui renvoie à une forme de radicalité. Ainsi, une écologie élargie et « radicale » – celle qu’entrevoit par exemple Michel Deguy dans une alliance possible avec la poésie[7] – devrait être à même de prendre en considération poïétiquement ces différentes dimensions ou stratifications des milieux. Il faut comprendre que les milieux d’un milieu[8] ne forment pas une mosaïque – partes extra partes –, mais s’enchevêtrent et se super- posent. C’est ce que nous enseigne l’étude des milieux animaux et humains. Un milieu singulier est déjà en lui-même une multiplicité. La célébrité de la tique d’Uexküll[9] tient à ce que l’on parvient avec elle à isoler aisément les composantes d’un milieu très simple (mais déjà pluriel), tandis que les milieux humains comportent d’innombrables composantes. Ainsi de la ville, qui constitue un milieu complexe dans lequel la pluralité et l’hétérogénéité apparaissent nettement. Car il y a les villes et non pas la ville (et, dans chaque ville, quantité de « milieux urbains »). Ce qu’on appelle parfois la « ville générique » n’a pas absorbé la variété infinie des différences entre les villes et dans les villes.
Si l’on peut parler de ville-nature, c’est en un sens qui chamboule profondément notre idée de la nature et du « naturel ». La ville qui vient (ou « ce qui vient après la ville ») peut ouvrir l’espace de « mille milieux » éminemment respirables et passionnants. La ville-nature n’est pas une ville qui serait « naturelle », mais qui renouerait avec les éléments et le vivant de manière inédite et « artiste ». En premier lieu avec la Terre, qui n’est pas seulement un élément, mais plutôt la mêlée de tous les éléments. On pourrait imaginer cette ville-nature comportant bien des transformations comme pétrie de technique de part en part, mais alliée – sous des formes qui ne seraient pas spectaculaires et frelatées – aux puissances de la nature, déchargées de leurs excès de poids mythologiques et symboliques.


L’enjeu d’un beau Paris vivant

Le défi d’établir d’autres rapports de l’être humain à la nature apparaît d’autant plus critique que ce dernier prend fortement conscience que la vulnérabilité de la biodiversité est associée à celle des cultures humaines. Chacun peut constater avec Paul Ricœur que « l’homme de la technique ajoute une fragilité supplémentaire qui est son œuvre[10] ». La montée technique a accru le potentiel d’anéantissement. Les hantises sont multiples à l’aube du troisième millénaire : crainte de la sixième extinction de masse des espèces, des manipulations génétiques, de la pollution, inquiétudes pour la santé et la survie des humains, plaintes de mal-être... Les effets du développement techno- scientifique, qui apparaissent irréversibles et cumulatifs, peuvent aboutir non seulement à une contre-productivité, mais à du contre-développement, voire à une extrême dangerosité pour les milieux de vie – analyse poursuivie notamment dans toute l’œuvre d’Ivan Illich, qui anticipe de manière radicale nombre de questions mettant en jeu l’écologie et l’éthique du vivre-ensemble.


À travers la prise de mesure des lieux, des conditions atmosphériques, de la fertilité des sols, des places, des parcs, des jardins, des bords de Seine et des rues piétonnes, c’est toute la qualité citadine en termes de beau et de bien-vivre qui est en jeu.  


Comment le tournant du vulnérable, qui est patent et source d’émotions, de résonances, de « lâcher-prise », peut-il être source de rebonds synergiques[11] ? Interroger ce qui peut revivifier la métropole du Grand Paris, dans des temps marqués par la menace climatique, l’incertitude et la dévastation, passe par la prise au sérieux des nouvelles aspirations et figures qui animent les récits urbains. Il est clair que plusieurs fils d’Ariane tissent une toile hybride, qui propage et chante les accords du vivant et de l’artefact. À travers la prise de mesure des lieux, des conditions atmosphériques, de la fertilité des sols, des places, des parcs, des jardins, des bords de Seine et des rues piétonnes, c’est toute la qualité citadine en termes de beau et de bien-vivre qui est en jeu. Comment passer du fragment des aménagements des gares à une pensée des territoires en leur continuité ? Si des polycentralités sont amorcées avec les métamorphoses des gares du Grand Paris, comment mieux régénérer tous les écosystèmes et territoires naturo-culturels ?


Le chantier des reliances et des rebonds synergiques et symbiotiques

Edgar Morin n’a de cesse de désigner le chantier des reliances[13], à savoir l’art de relier et de se relier, entre espèces, entre soi et les autres, entre soi et soi. Dans cette articulation, sont alors transmuées les pulsations et alternances propres aux différents phénomènes corporels, socio-anthropologiques, ou cosmiques. Par les relais du vide, de l’ouverture, sont ainsi établis des rapports (logos) entre des réalités différentes : cycles de la nature soumis à l’irrégularité des variations, qu’il s’agisse des alternances et dynamiques telluriques, biologiques, ou de celles des saisons, du lever et du coucher du soleil, du cœur, du souffle, de la veille et du sommeil, mais aussi des rituels répétés et modifiés de la vie sociale. Alors qu’aujourd’hui, les eaux, les airs et les sols ne sont pas intacts, du fait des industries humaines, l’élémental demeure une force vive qui nous parle du secret de Gaïa et de la vie. Gaston Bachelard a exploré la puissance onirique des éléments, qui sont des matières primordiales ayant la propriété de nous transporter, de « faire corps » avec le monde et de « participer à sa totalité vivante », par une « vision holistique et dynamique qui resurgit dans l’épistémologie de l’écologie contemporaine[14]».

Dans ce contexte s’observent de possibles reprises créatives, intimement associées au pouvoir-être existentiel. D’autres santés, solidarités et frugalités heureuses[15] sont à cultiver, qui mettent l’accent sur l’importance des proximités à même de réinventer d’autres façons récréatives. Des productions vivrières appropriées (maraîchages, parcs agricoles, vignes, fermes urbaines, toits plantés, jardins partagés...), avec le souci de permacultures, de circuits courts, de recyclages, d’énergies renouvelables, d’accès aux terres cultivables et de leur préservation, produisent de nouveaux paysages. Les défis sont à la fois d’ordre politique, scientifique, esthétique et éthique. Dans cette dynamique, basée sur des diversités de pratiques et de savoirs, sur des héritages et des innovations, et s’inscrivant dans un renversement des imaginaires et des systèmes de valeur, le mineur s’avère majeur, et la rencontre salvatrice.
D’autres nouages entre temps longs et temps courts, permanence et éphémère, sont à l’œuvre, qui participent d’une autre façon de s’envisager au monde. Des accords de différents types visant à révéler, ménager, féconder, sont impliqués, prenant en compte les éléments géographiques, tectoniques, climatiques, atmosphériques, biologiques, techniques et culturels. C’est ainsi que s’imaginent des paysages de lisières entre ville et campagne, densités raisonnées préservant des espaces non bâtis de forêt, de campagne, de jardins et de parcs, mais aussi de nature sauvage, par la création d’atmosphères respirables... De telles pratiques et anticipations engagent dans la voie du lien retrouvé, amorçant des réévaluations et des liaisons entre différentes échelles temporelles, entre stabilités et instabilités, mettant en résonance proche et lointain, ici et là-bas.


Accueillir les nouveaux imaginaires cosmo-esthétiques d’un Paris symbiotique

Quelle cosmo-esthétique à même de réenchanter le Grand Paris ? De quelle beauté parle-t-on au moment où la mégapole perd ses limites ? La ville délimitée, qui est celle du Moyen Âge ou de la Renaissance, relevait d’une cosmicité qui a pris d’autres figures. Un constat est largement partagé, celui d’une montée de l’enlaidissement et de l’exclusion, conduisant à de l’insupportable pour le plus grand nombre. Comment habiter Paris et sa métropole en éprouvant les rythmes de la nature : le jour et la nuit, les saisons, le rapport au ciel, au vent et au soleil, au végétal, et plus globalement à la richesse de la biodiversité et aux rythmes de l’univers ? De manière manifeste, la nature et le paysage constituent le creuset d’un bien commun en partage. Les territoires dont nous héritons sont très inconfortables, peu viables et inéquitables. Au milieu du xxe siècle, Ian L. McHarg préconisait déjà de relier le design et la nature[16]. L’articulation d’échelles spatio-temporelles très différenciées et leur compatibilité s’avèrent déterminantes pour unir la ville à sa géographie et à ses caractéristiques bio-territoriales. Comment réintégrer les mobilités, les grandes infrastructures sociotechniques et l’agri- culture aux grands espaces naturels, ainsi qu’aux lieux culturels et singuliers ? Les reconfigurations métropolitaines qui accélèrent et intensifient les déplacements ne sont pas seulement l’empreinte des passages d’un endroit à un autre, modifiant les écosystèmes ; ils sont aussi des tenseurs d’ouverture existentielle, par lesquels la vision à grande échelle de la géographie s’allie à celle des micro-lieux habités et des sols vivants[17]


Rêver d’un beau Paris qui serait ville-forêt, ville-fleuve, parc ouvert, eau, atmosphère…

Loin de l’imaginaire d’une nature idéalisée, ce sont des imaginaires de réinvention d’une ville-nature concrète, s’hybridant avec des forêts, prairies, friches et rives, qui sont des réserves de biodiversité en même temps que des espaces de ressourcement. Il est question de lisières, de sous-bois, de pâturages, de jachères, de corridors écologiques, de guérillas jardinières, de parcs et de jardins... Les métamorphoses des espaces et transports publics et des infrastructures routières en espaces riches en pratiques urbaines et en biodiversité rendent compte de la quête de nouveaux équilibres. Pourtant, ces défis sont encore à peine amorcés vers ce que Michel Serres a nommé le contrat naturel[18], prônant un nouveau pacte au vu de l’état d’affaiblissement généralisé provoqué par une exploitation démesurée. Le Paris élargi sera beau avec de nouvelles prises de mesure holistiques. Empreinte écologique, métabolisme, menace climatique, biodiversité, cycles et recyclage[19] : autant de conditions conduisant à rapprocher et entrelacer les échelles de l’espace et du temps pour de nouvelles écologies hospitalières et solidaires. C’est toute une nouvelle ère du prendre soin[20] qui est en jeu. Penser, imaginer, se concerter constituent des forces vives pour chercher et esquisser des possibles de survie et de vie. Productions scientifiques et artistiques, écorécits, écofictions[21], écoluttes participent d’un élan collectif, embrassant la nature et nos liens avec elle.
Dans ces imaginaires multiples et coopératifs qui se profilent, l’appel de la beauté[22] revient en ritournelle comme une suite d’avènements chantés au fil du temps par les poètes, une incitation à l’émotion et au partage du sensible[23]. Car l’avènement esthétique est aussi une éthique permettant de résister à l’immonde, en ouvrant des rencontres à même de faire tenir ensemble l’environnemental, le social et l’existentiel – ce qui relance des horizons écosophiques[24] et écopoétiques du ménagement des lieux pour coexister et cohabiter. D’autres justices sociales et environnementales y sont engagées avec la reconnaissance des valeurs d’ouverture et d’entraide. Il s’agit de manières de faire et refaire décisives pour la cité terrestre, afin que les métamorphoses d’ordre éthique, esthétique et politique puissent donner naissance à des façons de se tenir en corythmes et dans le surgissement. 

Texte publié dans l'ouvrage La beauté d'une ville - Controverses esthétiques et transition écologique à Paris.
Coédition Pavillon de l'Arsenal et Wildproject, 2021.
En vente sur le site internet pavillon-arsenal.com 




Chris Younès

Psychosociologue, docteure et HDR (habilitée à diriger des recherches) en philosophie, Chris Younès est professeure à l’ESA (Ecole Spéciale d’Architecture, Paris), fondatrice et membre du laboratoire Gerphau (EA 7486, ENSA Paris-la-Villette), et du Réseau Scientifique Thématique PhilAU (Ministère de la Culture, ENSA Clermont-Ferrand). Cofondatrice et membre d’ARENA (Architectural Research European Network), et membre du Conseil scientifique d’EUROPAN.
Ses travaux et recherches développent la question des lieux de l’habiter au croisement de la nature et de l’artefact, de l’éthique, de l’esthétique et du politique. Elle a dirigé plus d’une vingtaine de publications collectives, et signé de nombreux articles et ouvrages, dont notamment : Architectures de l’existence. Ethique. Esthétique. Politique, Hermann, 2018.


1. Richard Powers, L’Arbre-Monde [The Overstory 2018], trad. Serge Chauvin, Paris : Le Cherche midi, 2018, p. 14.
2. « Considérations sur la beauté », entretien avec François Cheng, mené par Chris Younès, Ecologik, août-septembre 2008, no 4.
3. Jean¬Marie Gustave Le Clézio, Désert, Paris : Gallimard, 1980, p. 321. 436
4. Ibid. p. 327
5. Ibid. p. 315
6. La conscience écologique et la communion des vivants, au cœur de l’œuvre de Le Clézio, l’ont amené à faire une magnifique introduction à la traduction de l’ouvrage d’Aldo Leopold, Almanach d’un comté des sables, qu’il perçoit comme annonciateur : « Le regard prophétique qu’Aldo Leopold a porté sur notre monde contemporain n’a rien perdu de son acuité, et la semence de ses mots promet encore la magie des mois¬ sons futures. Voilà un livre qui nous fait le plus grand bien. » J.¬M. G. Le Clézio, « Introduction ». Dans Aldo Leopold, Almanach d’un comté des sables [A Sand County Almanac, 1949], trad. Anna Gibson, Paris : Flammarion, 2017.
7. Michel Deguy, « Écologie et poésie ». Dans La Fin dans le monde, Paris : Hermann, Coll. Le Bel Aujourd’hui, 2009.
8. Benoît Goetz et Chris Younès, « Mille milieux : éléments pour une intro¬ duction à l’architecture des milieux ». Dans Benoît Goetz et Chris Younès (dir.), Le Portique : l’architecture des Milieux, université de Stras¬ bourg, 2010, no 25, https://journals.openedition.org/leportique/2471
9. Jakob von Uexküll, Mondes animaux et monde humain [1934], trad. Philippe Muller, Paris : Denoël-Gonthier, 1956.
10. Paul Ricœur, L’Idéologie et l’Utopie, Paris : Seuil, 1986.
11. Roberto D’Arienzo et Chris Younès (codir.), Synergies urbaines : pour un métabolisme collectif des villes, Genève : MētisPresses, 2018.
12. Voir Thierry Paquot, Désastres urbains : les villes meurent aussi, Paris : La Découverte, Coll. Cahiers libres, 2015.
13. Edgar Morin, La Méthode 6 : éthique, Paris : Seuil, 2004.
14. Jean¬Jacques Wunenburger, « Gaston Bachelard et la médiance des matières arche¬cosmiques ». Dans Chris Younès et Thierry Paquot (dir.), Philosophie, ville et architecture: la renaissance des quatre éléments, Paris : La Découverte, 2002, p. 27¬41.
15. Voir le « Manifeste pour une frugalité heureuse et créative », lancé par les architectes Philippe Madec et Dominique Gauzin¬Müller aux côtés de l’ingénieur Alain Bornarel, et mis en ligne le 18 janvier 2018 : https:// www.frugalite.org/le¬manifeste.html
16. Ian L. McHarg, Design with Nature [1964], Garden City : The Natural History Press, 1969.
17. Bruno Latour, Où suis-je ? Leçons du confinement à l’usage des terrestres, Paris : La Découverte, Coll. Les Empêcheurs de penser en rond, 2021.
18. Michel Serres, Le Contrat naturel [1990], Paris : Éditions du Pom¬ mier, 2018.
19. Roberto D’Arienzo et Chris Younès (codir.), Recycler l’urbain : pour une écologie des milieux habités, Genève : MētisPresses, 2014.
20. Chris Younès, Architectures de l’existence : éthique. esthétique. politique, Paris : Hermann, 2018.
21. Richard Powers, L’Arbre-Monde, op. cit.
22. Hannah Arendt, « La beauté et le jugement esthétique ». Dans Qu’est- ce que la politique ? [1993], trad. Sylvie Courtine¬Denamy, Paris : Seuil, 2001, p. 200.
23. Jacques Rancière, Le Partage du sensible, Paris : La Fabrique, 2000.
24. Félix Guattari, Les Trois Écologies, Paris : Galilée, 1989.

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