Le Pavillon de la Sirène & Résidence Madeleine Pelletier
"La rue Dareau est située dans le quartier du Parc-de-Montsouris dans le 14e arrondissement de Paris. Elle donne à voir des constructions hétéroclites, d’aspect comme de hauteur (modénature, brique, enduit, balcons filants...).
Notre volonté architecturale, volumétrique et visuelle pour ce projet est l’inscription dans la composition du quartier et notamment du Méridien avec une recherche sur la continuité et la générosité tout en sobriété. Le bâti s’intègre dans la dynamique du quartier et la composition plantée du Méridien. L’implantation du projet respect le PLU, pour rester au maximum dans le gabarit du Méridien et préserver l’alignement.
Pourvu de trois orientations nord/est, est et sud/est, un bâtiment existant, en rez-de-chaussée, se déployait comme une invitation sur le carrefour des rues Dareau et Dubois. Il abritait l’association La Sirène de Paris créée en 1874, l’un des plus anciens orchestres d’harmonie amateur indépendant de la capitale.
Le nouveau bâtiment est redéfini en sous-sol et partiellement en rez-de-chaussée pour un espace culturel de qualité et adapté à la pratique musicale dénommé Le Pavillon de la Sirène. Ce programme est complété par une résidence-services de 51 studios pour jeunes actifs et étudiants installés dans les niveaux supérieurs. Ils participent à la mixité fonctionnelle de l’opération.
Appuyé sur le pignon du Méridien, le projet s’élève sur 3 niveaux de sous-sol et six étages. Le rez-de-chaussée épouse le gabarit existant en se resserrant au R+1 pour libérer deux terrasses plantées inaccessibles et une grande terrasse accessible semi-abritée. Les étages supérieurs du R+2 au R+6 se développent dans la continuité et l’alignement parfait du Méridien. Les vues existantes des immeubles mitoyens sont préservées. Les espaces végétalisés sont maîtrisés et répartis sur le R+1, R+5, R+6 et la toiture.
Ce projet a été réalisé pour révéler la matérialité, la lumière et les espaces tout en considérant la différence de programme et leur utilisation. Le squelette du bâtiment est perçu à l’intérieur comme à l’extérieur et transcrit une réalité structurelle. Le béton bouchardé devient matricé puis lisse, il joue avec la lumière, cherchant une émotion, il fait vibrer la façade et flirte avec une sensualité structurelle.
Grâce aux efforts conjoints de l’entreprise et de la maitrise d’œuvre, la continuité avec le Méridien existe." - Avenier Cornejo architectes