40 ans après la construction des premiers immeubles, le Pavillon de l'Arsenal revient sur le quartier des Olympiades et rend ainsi compte de manière plurielle d'un demi-siècle riche de pensées architecturales, de controverses, de débats et d'engagements citoyens au coeur de la métropole, de Paris et du XIIIe arrondissement.
Réaménagé à la faveur de la construction de nouveaux équipements publics et de la rénovation des accès piétons à la dalle, ce quartier d’environ onze mille habitants s’avère un formidable lieu de possibles. L'originalité des Olympiades tient dans un montage originel audacieux multipliant les programmes (logements, commerces, bureaux, équipements, gare) et dans une offre résidentielle variée. Cette grande diversité a engendré une mixité sociale, rare dans des ensembles de cette taille et que l’apparente unité de l’architecture ne laisse pas nécessairement soupçonner.
Aujourd’hui, les excellentes infrastructures de transports en commun la connecte aux principaux pôles métropolitains du Grand Paris, notamment avec le quartier universitaire de Paris Rive Gauche, et accroît sa valeur de centralité. Cette réalité nouvelle, de même que l’inachèvement de la construction de la dalle au sud, invitent à imaginer l’avenir.
Dans une scénographie, imaginée par Aurélien Gillier, qui fait référence aux notions de trame et de grille propres à l'urbanisme de cette époque, le visiteur est guidé dans un récit urbain, continu, thématique et ponctué de documents historiques, photos du chantier, témoignages vidéos, dessins originaux et inédits du fonds Michel Holley, ... Le regard original du photographe Vincent Fillon offre aussi une relecture contemporaine sur ce « porte-avion urbain », depuis la plate-forme logistique du commerce asiatique jusqu'aux appartements des « forteresses quadrangulaires » comme les décrit Michel Houellebecq.