L'exposition "Paris côté cour - La ville derrière la ville" présentait, à travers un parcours didactique et chronologique, l'évolution de la cour, depuis la cour fermée, dans la ville dense, jusqu'à la cour ouverte dans la ville déserrée, secteur dans lequel étaient présentées les grandes opérations des années 50, mais aussi un grand quartier en mutation de l'est de Paris, la ZAC Paris-Rive -Gauche.
Des thèmes transversaux très évocateurs comme les franchissements, le jardin vertical, la campagne à Paris pour ne citer que ceux-là, croisaient le parcours principal de l'exposition. Un regard était porté sur l'aspect poétique que cache bien souvent les cours, dont il était fait, en préambule de l'exposition, l'éloge des plus remarquables et plus emblématiques, dont le Palais Royal est un exemple.
La scénographie de Frédéric Borel
Autour d'un cube vide, centripète, attirant à lui toute la lumière zénithale naturelle, gravitaient les différents parcours de l'exposition. Les nappes denses et bruyantes, d'information et d'exposition, s'opposaient à cet espace clair et lumineux, dilaté et silencieux.
Comme si un fragment de ville avait subi une mutation d'échelle, un renversement de hiérarchie : une cour cyclopéenne au centre, des espaces de déambulation à la périphérie et, entre eux, les habitations compressées et resserrées jusqu'à ne former qu'une paroi épaisse et ambivalente.