Depuis plus de trois siècles, des premiers jardins ouverts au public à la fin du XVIIe siècle, comme les Tuileries à Paris ou le Hyde Park à Londres, aux forêts urbaines contemporaines, les architectes, ingénieurs, paysagistes et leurs commanditaires se sont emparés de la question de la nature en ville. Les réponses apportées sont inséparables de préoccupations techniques, sociales et politiques.
Indissociable des questions d’usages et d’entretien, chacune des facettes de la nature en milieu urbain souligne l’interdépendance entre humain et végétal. À travers une sélection de peintures, gravures, cartes, livres, photographies et la présentation d’outils du végétal, « Natures urbaines » révèle les liens tissés entre nature et architecture et les perspectives de cette relation nécessaire.
De marginale à omniprésente, la présence végétale dans l’architecture tend aujourd’hui à se renforcer avec le regain d’un « besoin de nature ». Témoins éminemment politiques de leurs époques et vecteurs de modèles de société, les aménagements paysagers peuvent être une des clefs du salut des villes à l’aube d’un nouveau régime climatique et, pourquoi pas, impulser un nouveau contrat social-végétal.
Autour de l'exposition
Pour le printemps-été 2024, le Pavillon de l’Arsenal met la nature au centre de ses espaces d’exposition et de ses réflexions urbaines. La manifestation s’inscrit au sein d’une programmation plus large explorant les enjeux du vivant à travers différents temps et médias : exposition, ouvrage, rencontres professionnelles, workshop étudiants, activités jeune public... En parallèle des analyses historiques, techniques, sociales et politiques des transformations urbaines pour végétaliser la ville, l’exposition tente de montrer que la nature peut aussi être une force réparatrice pour les villes et leurs habitants.
Partageant l’envie de transmettre les bienfaits écologiques, sanitaires et sociaux de la végétalisation, le Pavillon de l’Arsenal invite Merci Raymond, jardiniers urbains créatifs, à animer des ateliers participatifs tout public. Installés dans un espace de l’exposition dédié, ils proposent à chacun.ne de se reconnecter à la nature à l’échelle de son propre habitat ou territoire.