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Nous venons de vivre une période pendant laquelle tout s’est focalisé autour du foyer. Ce moment si particulier a forcé toutes nos activités quotidiennes à se concentrer dans l’espace de nos logements. Une école, une salle de sport, une crèche, un ou deux bureaux, une salle de jeu, un salon de coiffure pour les plus audacieux : tout cela a dû tenir dans notre salon, en plus des fonctions sociales habituelles de cette pièce.
Nos espaces de vie normalement différenciés, désormais concentrés en un lieu unique, nous ont montré combien un foyer était une notion mouvante et résiliente, construit par l’esprit, le temps et l’usage, autant que par la pierre, le béton ou même le bois !
Pendant ce temps inédit, chacun a pu prendre le temps de réfléchir à ses besoins et à leurs conséquences chez soi. Des espaces mal pensés ont pu être synonymes de souffrance, de mal-être. Les volumes, la taille, la distribution du logement, les fonctions de chaque espace, les équipements des différentes pièces, les ouvertures (ou non) sur l’extérieur, ont pu être interrogés et largement remis en question. Le “besoin de faire”, les usages, ont transformé nos lieux de vie. Ces besoins doivent revenir au centre de l’attention dans la conception des logements. De quoi les gens ont-ils besoin ? Voilà la question qui doit nous guider.
Et tout à changé : le télétravail est maintenant normalisé, les outils de partage et de communication nous sont désormais familiers. A travers cette expérience, beaucoup de gens ont pu redessiner la manière dont ils souhaitent vivre. Ecoutons-les !
Or le premier constat est probablement que le parc de logements collectifs construits ces 30 dernières années ne répond pas aux attentes et usages des familles qui les occupent mais à celles des investisseurs privés qui les achètent.
Ignorer les besoins, s’obstiner à utiliser le même modèle de production de logements, laisser le parc locatif privé se dégrader, conserver des modèles de propriétés éculés au détriment de l’espace et des usages : voilà ce qu’il ne faut plus faire.
Les usages doivent revenir au coeur de la construction des logements : les gens ont besoin de lieux de vie spacieux, fonctionnels, ouverts sur l’extérieur, d’espaces résilients, inclusifs et agiles. Souhaitons que la réflexion sur l'habiter se poursuive et que la promotion et la construction se remettent au service des besoins.
Il est l'heure pour tout le monde de se sentir bien chez soi.
Benjamin Delaux, Juin 2020