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Le confinement aura-t-il l’effet d’un mal pour un bien dans la libération de la conception de l’habitat ? Pendant la période que nous avons vécu enfermé dans nos logements nous avons pu mesurer les liens étroits qui existent réellement entre nos cellules de vie avec la ville. L’expérience inédite du repli dans nos logements vécue individuellement comme une sensation d’auto enfermement nous a ouvert les yeux sur notre degré d’emprisonnement. L’observation fine de nos modes de fabriquer le logement peut rectifier les bases d’un système de production stérile de l’habitat. La production du logement en France répond à une trilogie destructrice de l’espace d’habitation. Les normes généralisées, les techniques standardisées et l’économie des couts de construction tuent depuis des années la conception d’un habitat libre et adapté à nos usages. Les mois de confinements ont démontré que cette situation de contrôle absolu de conception du logement nous a dépassé et a produit des lieux d’habitation ne correspondant pas à nos attentes essentielles. Quelques exemples sortent heureusement du piège et proposent des lieux adaptés aux usages des habitants en déjouant les règles et les codes prédéfinis. La grande majorité de la production du logement est touchée par ce fléau de la généralisation des mesures déconnectées de la nature finale de l’habitat. S’attaquer aux conditions de production du logement c’est interroger la substance essentielle des villes, concevoir le logement autrement pour redonner l’envie de ville habitante.
Le logement est devenu le produit de l’application mécanique de la technique et la réglementation associée à une vision limitée à sa valeur marchande. Nous produisons des programmes de logement comme des machines à partir d’une équation technique et financière qui tue l’usage. Aujourd’hui la conception de l’habitat doit obéir à la standardisation mise en place par la valeur marchande et des normes généralisées produisant des « logements type » à contre-courant des nouveaux modes de vie de notre époque. Les architectes ne seraient-ils pas devenus (malgré eux) les apôtres du déclin de la ville provoqué par la mise en place progressive de « gestes barrières » à l’innovation des usages, dont l’équation peut être résumé par : Ce qui est conçu hors normes et construit hors des standard techniques entrainent des surcouts de travaux et des prix qui s’envolent. C’est un système fermé et structuré sur la contrainte qui constitue la base du travail des maitres d’œuvres. Dans la culture constructive française, d’une part l’application de standard prédomine et les choix d’arbitrages sont biaisés par des idées préconçues de mode de fabrication, rapidité, méthode, optimisation, qui rassurent les commanditaires et maîtres d’ouvrage. D’autre part, la surrèglementation non harmonisée entraine des freins de la conception et des couts de construction trop cher par rapport à des solutions standard toutes faites. La plupart des normes sont applicables de manière générales sans distinction faites selon la singularité des programmes, provocant tout le long du processus de fabrication du projet d’inévitables absurdité et contradictions sur des choix fondamentaux dans la construction, thermique, orientations, sécurité, circulations …..
La priorité de l’habitat doit redevenir un lieu d’émancipation de vie dans toute sa diversité. L’économie du logement ne doit plus être pensée simplement en terme de réduction des couts techniques et répondant à une multitude de contrainte réglementaire, mais l’économie de l’habitat de notre temps doit être pensée comme une simplification de l’espace le plus ouvert possible et appropriable par ses usagers. Nous devons renverser cette spirale contreproductive et faire converger les intérêts du logement autrement que par les normes, les techniques standards, et les recherches d’économie pour aller vers des formes d’habiter qui fabriquent de la ville par l’intention de proposer des espaces adaptés aux usages des habitants.
Quelles sont les ressources nécessaire pour faire un habitat qui répond à nos attentes ? Le logement est par nature un activateur social de ville. En terme d’occupation d’espace du territoire, le logements est la fonction urbaine qui occupe la plus grande surface de nos territoires et en terme de temps d’occupation c’est aussi le lieu dans lequel nous passons le plus de temps. Pour ces 2 raisons évidentes le logement a une influence décisive dans la réflexion pour réactiver les interdépendances des fonctions urbaines. Le débat entre habitants, élus, aménageurs, urbanistes, architectes, ingénieurs et promoteurs doit s’enclencher. Le temps du confinement nous a appris à comprendre les nécessités premières du logement : ressource naturelle, lumière, circulation de l’air, relation à l’extérieur, vue, espace, surface, volumes, aménagements flexibles, mise en commun. Le logement est rentré au centre de nos préoccupations et nous avons réalisé collectivement que dans la liste des fonctions urbaines la résidence occupe une fonction première : Sans habitant pas de ville.
La ville idéale n’existe pas, la ville habitante sur mesure se traduit par des jeux d’interdépendances des usages à toutes les échelles. Saisir les imbrications spatiales multiples des usages de la ville est un exercice passionnant et sans limites impliquant l’idée de concertation et de co-conception. Un inventaire non exhaustif de 10 interdépendances d’espaces urbains permet de visualiser l’étendue des domaines d’intervention et d’imaginer des initiatives de transformations urbaines possibles.
Multiplions les petites et grandes initiatives autour de la libération des modes de conception et production du logement en les reliant à l’espace urbain et automatiquement s’activeront les transformations multiples de la ville par l’amélioration de nos lieux de vie à notre mesure.
Le logement est devenu le produit de l’application mécanique de la technique et la réglementation associée à une vision limitée à sa valeur marchande. Nous produisons des programmes de logement comme des machines à partir d’une équation technique et financière qui tue l’usage. Aujourd’hui la conception de l’habitat doit obéir à la standardisation mise en place par la valeur marchande et des normes généralisées produisant des « logements type » à contre-courant des nouveaux modes de vie de notre époque. Les architectes ne seraient-ils pas devenus (malgré eux) les apôtres du déclin de la ville provoqué par la mise en place progressive de « gestes barrières » à l’innovation des usages, dont l’équation peut être résumé par : Ce qui est conçu hors normes et construit hors des standard techniques entrainent des surcouts de travaux et des prix qui s’envolent. C’est un système fermé et structuré sur la contrainte qui constitue la base du travail des maitres d’œuvres. Dans la culture constructive française, d’une part l’application de standard prédomine et les choix d’arbitrages sont biaisés par des idées préconçues de mode de fabrication, rapidité, méthode, optimisation, qui rassurent les commanditaires et maîtres d’ouvrage. D’autre part, la surrèglementation non harmonisée entraine des freins de la conception et des couts de construction trop cher par rapport à des solutions standard toutes faites. La plupart des normes sont applicables de manière générales sans distinction faites selon la singularité des programmes, provocant tout le long du processus de fabrication du projet d’inévitables absurdité et contradictions sur des choix fondamentaux dans la construction, thermique, orientations, sécurité, circulations …..
La priorité de l’habitat doit redevenir un lieu d’émancipation de vie dans toute sa diversité. L’économie du logement ne doit plus être pensée simplement en terme de réduction des couts techniques et répondant à une multitude de contrainte réglementaire, mais l’économie de l’habitat de notre temps doit être pensée comme une simplification de l’espace le plus ouvert possible et appropriable par ses usagers. Nous devons renverser cette spirale contreproductive et faire converger les intérêts du logement autrement que par les normes, les techniques standards, et les recherches d’économie pour aller vers des formes d’habiter qui fabriquent de la ville par l’intention de proposer des espaces adaptés aux usages des habitants.
Quelles sont les ressources nécessaire pour faire un habitat qui répond à nos attentes ? Le logement est par nature un activateur social de ville. En terme d’occupation d’espace du territoire, le logements est la fonction urbaine qui occupe la plus grande surface de nos territoires et en terme de temps d’occupation c’est aussi le lieu dans lequel nous passons le plus de temps. Pour ces 2 raisons évidentes le logement a une influence décisive dans la réflexion pour réactiver les interdépendances des fonctions urbaines. Le débat entre habitants, élus, aménageurs, urbanistes, architectes, ingénieurs et promoteurs doit s’enclencher. Le temps du confinement nous a appris à comprendre les nécessités premières du logement : ressource naturelle, lumière, circulation de l’air, relation à l’extérieur, vue, espace, surface, volumes, aménagements flexibles, mise en commun. Le logement est rentré au centre de nos préoccupations et nous avons réalisé collectivement que dans la liste des fonctions urbaines la résidence occupe une fonction première : Sans habitant pas de ville.
La ville idéale n’existe pas, la ville habitante sur mesure se traduit par des jeux d’interdépendances des usages à toutes les échelles. Saisir les imbrications spatiales multiples des usages de la ville est un exercice passionnant et sans limites impliquant l’idée de concertation et de co-conception. Un inventaire non exhaustif de 10 interdépendances d’espaces urbains permet de visualiser l’étendue des domaines d’intervention et d’imaginer des initiatives de transformations urbaines possibles.
1- densité
La densité est l’arme qui permet aux villes d’éviter de s’étaler. Nous habitons des villes de densité différentes avec des solution architecturales variables. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise densité, la question de la densité est le produit du jeux de la quantité et de l’assemblage des constructions pour créer la morphologie bâtie d’un site.2- espace extérieurs
L’espace extérieur ne doit pas être le subalterne du bâti. Nous habitons simultanément l’espace public et l’espace privé. Cette ambivalence spatiale est la clef de voute de l’espace urbain.3- espaces partagés
Les espaces partagés occupent une place intermédiaires entre l’espace collectif et l’espace individuel. Nous habitons les espaces identifiés avec usage prédéfinis autant que les lieux sans identités prédestinées. L’espace sans prédestination est mutualisé et à disposition des habitants pour créer du lien et activer les relations sociales.4- espace du déplacement de la mobilité douce
L’espace de la voiture est neutralisable. Nous habitons les sols en piétons, contrôler les nuisances les flux des circulations et les stationnements permet de reconquérir l’espace urbain pour les habitants.5- espace interactif
Le numérique dans l’espace urbain est devenu une réalité. Nous habitons en citoyens intelligents, le numérique ajoute une nouvelle dimension à l’espace public et élargit l’expérience d’habiter en société à toutes les échelles.6- espace du vivant
Le dialogue avec la nature existe à plusieurs échelles. Nous habitons en équilibre avec l’environnement. Arrêtons de ne pas croire ce que l’on sait sur la crise climatique, et mettons enfin la moyens pour appliquer des solutions cohérentes face au danger immédiat de la destruction de notre environnement.7- espaces transformables
Le logement est transformable pour répondre à la nature humaine et son imprévisible détermination d’occupation de l’espace. Nous habitons des espaces évolutifs dans le temps dont les dispositifs d’adaptation du logement propre à chaque habitant traduisent la diversité sociale pour combattre l’idée préconçu du logement type. Les transformations s’expriment à plusieurs échelles de temps, l’évolutivité des assemblages des espaces de vie et la flexibilité immédiate des séparatifs entre espaces.8- matérialité espaces
Les modes constructifs déterminent la stratégie évolutive de la vie d’un bâtiment. Nous habitons physiquement l’espace en expérimentant les techniques nouvelles de construction et en sensibilisant les habitants aux qualités de matériaux biosourcés garantissant la cohérence d’une construction durable.9- espaces des ressources énergétiques
L’utilisation des énergies naturelles renouvelables dans la construction traduisent les réponses à la crise climatique. Nous habitons un écosystème riche que nous devons préserver et mettre en valeur. Toutes les initiatives collectives à l’utilisation des énergies renouvelables à l’échelle des citoyens sont des moyens d’innover vers des nouvelles formes d’habiter.10- espace économique
Accompagner l’engagement civique des habitants face à leurs devoirs. Nous habitons et partageons les espaces de la même ville comme nous pouvons participer en citoyen aux montages économiques des lieux que nous utilisons.Multiplions les petites et grandes initiatives autour de la libération des modes de conception et production du logement en les reliant à l’espace urbain et automatiquement s’activeront les transformations multiples de la ville par l’amélioration de nos lieux de vie à notre mesure.
MCBAD, juin 2020