Notre planète consacre aujourd'hui 40% de ses terres à l'agriculture. Dans un monde qui devra nourrir 10 milliards d’êtres humains en 2050, la question de l’alimentation est centrale. Pourtant, l’utilisation abusive de ces terres bouleverse les écosystèmes.
La crise actuelle du Covid19 lance un dernier avertissement sur nos modes de vie, de production et de consommation qui engendrent des conséquences dont nous sommes les premières victimes.
Demain, près de 70% de la population sera urbaine : il devient nécessaire de trouver de nouveaux moyens de la nourrir tout en rendant la ville désirable.
La multiplicité de l’offre, la recherche d’une matière première à moindre coût et la consommation de bon nombre de produits hors saison, tend aussi à une banalisation des importations. Ce phénomène requiert une logistique considérable dont l’impact sur nos écosystèmes est gigantesque.
De plus la chaîne de production des denrées alimentaires est, aujourd’hui encore, trop gourmande en énergie et en surface. Le compartimentage des différentes séquences de production démultiplie les lieux de stockage, de transformation et tout un réseau de distribution très polluant.
Paradoxalement, l’avènement d’une nouvelle éthique alimentaire et une certaine prise de conscience collective impulse un changement de paradigme. Celui-ci a pour conséquence vertueuse, de privilégier les circuits courts et la consommation de produits locaux. Toutes ces infrastructures, éloignées des métropoles et qui grignotent des terres perméables peuvent-elles trouver une place dans nos villes ?
Comme réponse à notre dépendance à l'exploitation des terres, le studio SAME se penche sur la question prégnante de l’agriculture en métropole, en particulier dans une ville comme Paris.
Notre ambition est de donner à voir les différentes étapes du cycle de l’alimentation en ville, de renouer avec l’environnement dans lequel nous évoluons en tant qu’humain, de connecter des fonctions jusqu’alors séparées, de rapprocher des ressources mutualisables.
Rassembler par l’alimentation !
A la manière d’une agriculture forestière, elle est faite d’une multitude de strates. Véritable organisme vivant, cette architecture croît de manière erratique en symbiose avec son environnement.
Elle se développe à partir d’une grille infinie, structure générique légère qui lui permet d’évoluer au fil des besoins de la ville. Ce support fédère différents programmes jusqu’alors mis à distance les uns des autres : élevage, production végétale, nettoyage, stockage. Grâce à l’infinitude de son déploiement, il condense en son sein ces besoins grandissants.
Cette construction fantasque se dresse ici en hauteur.
Dans notre imaginaire, cette centrale névralgique de production peut aussi se développer et se nicher dans tous les espaces interstitiels et non conquis de la ville. Elle se déploierait ainsi dans le tissu urbain à travers une réseau dématérialisé : les toits, les dents creuses, le dessous des ponts, les espaces à requalifier où tout un chacun contribuerait à l’avènement d’un nouvel écosystème et d’un grenier pour la ville.
Par la mutualisation des ressources et la solidarité des espèces, elle propose un socle d’habitat commun et inclusif.
L'agriculture urbaine se pose ainsi comme facteur d'indépendance et de résilience des villes. « The common grid » devient le nouveau symbole de la ville de demain, un cœur battant dans Paris.
La crise actuelle du Covid19 lance un dernier avertissement sur nos modes de vie, de production et de consommation qui engendrent des conséquences dont nous sommes les premières victimes.
Demain, près de 70% de la population sera urbaine : il devient nécessaire de trouver de nouveaux moyens de la nourrir tout en rendant la ville désirable.
Et la ville de demain ?
Aujourd’hui l’offre alimentaire doit répondre à une demande de plus en plus importante, rapide, diversifiée voir même clivante. Toutes les grandes villes, sont déconnectées des secteurs de production qui les alimentent.La multiplicité de l’offre, la recherche d’une matière première à moindre coût et la consommation de bon nombre de produits hors saison, tend aussi à une banalisation des importations. Ce phénomène requiert une logistique considérable dont l’impact sur nos écosystèmes est gigantesque.
De plus la chaîne de production des denrées alimentaires est, aujourd’hui encore, trop gourmande en énergie et en surface. Le compartimentage des différentes séquences de production démultiplie les lieux de stockage, de transformation et tout un réseau de distribution très polluant.
Paradoxalement, l’avènement d’une nouvelle éthique alimentaire et une certaine prise de conscience collective impulse un changement de paradigme. Celui-ci a pour conséquence vertueuse, de privilégier les circuits courts et la consommation de produits locaux. Toutes ces infrastructures, éloignées des métropoles et qui grignotent des terres perméables peuvent-elles trouver une place dans nos villes ?
Comme réponse à notre dépendance à l'exploitation des terres, le studio SAME se penche sur la question prégnante de l’agriculture en métropole, en particulier dans une ville comme Paris.
Notre ambition est de donner à voir les différentes étapes du cycle de l’alimentation en ville, de renouer avec l’environnement dans lequel nous évoluons en tant qu’humain, de connecter des fonctions jusqu’alors séparées, de rapprocher des ressources mutualisables.
Rassembler par l’alimentation !
Totem urbain
« The common grid » est à la fois une rêverie urbaine, un vivier écologique riche et qui sait nourrir tous ses habitants : le symbole d'une ville souhaitée.A la manière d’une agriculture forestière, elle est faite d’une multitude de strates. Véritable organisme vivant, cette architecture croît de manière erratique en symbiose avec son environnement.
Elle se développe à partir d’une grille infinie, structure générique légère qui lui permet d’évoluer au fil des besoins de la ville. Ce support fédère différents programmes jusqu’alors mis à distance les uns des autres : élevage, production végétale, nettoyage, stockage. Grâce à l’infinitude de son déploiement, il condense en son sein ces besoins grandissants.
Cette construction fantasque se dresse ici en hauteur.
Dans notre imaginaire, cette centrale névralgique de production peut aussi se développer et se nicher dans tous les espaces interstitiels et non conquis de la ville. Elle se déploierait ainsi dans le tissu urbain à travers une réseau dématérialisé : les toits, les dents creuses, le dessous des ponts, les espaces à requalifier où tout un chacun contribuerait à l’avènement d’un nouvel écosystème et d’un grenier pour la ville.
Par la mutualisation des ressources et la solidarité des espèces, elle propose un socle d’habitat commun et inclusif.
L'agriculture urbaine se pose ainsi comme facteur d'indépendance et de résilience des villes. « The common grid » devient le nouveau symbole de la ville de demain, un cœur battant dans Paris.
SAME, Mai 2020