En cette période de pandémie, il est urgent d’intégrer qu’un environnement et un corps sains décupleront nos chances de ne pas être impactés par des infections pathogènes.
Hippocrate pronait déjà vers -400 que notre alimentation soit notre premier médicament et publia un fameux traité «Des airs, des eaux et des lieux» démontrant que la salubrité d’un lieu avait aussi des répercutions sur notre système immunitaire.
Je constate avec peine chaque jour que Paris est loin de pouvoir se targuer d’être un modèle citadin de propreté.
Ces derniers jours d’acalmie des activités m’ont toutefois permis de regoûter aux bienfaits d’un environnement sonore calme, moins stressant et d’un air plus pur, me redonnant le désir de vivre dans cette capitale aux qualités indéniables oubliées. Qu’il serait agréable de préserver une qualité d’air, de silence après le lever du confinement !
Le temps qui nous est offert m’incite à l’action et à ne plus maugréer dans mon coin en attendant que les choses se fassent car les changements ne viennent que de nous-mêmes !
Pour un Paris plus sain, pensons en autres à :
- diminuer le niveau des décibels des 2 roues et sirènes de pompiers, policiers, ambulanciers (nocifs au delà de 85 décibels) et diminuer le nombre de ces dernières [1] (pourquoi les parisiens ont-ils besoin d’être plus secourus qu’avant ?)
- nettoyer les fientes d’oiseaux sur les bancs et trottoirs.
- instaurer véritablement des amendes au manque de civisme : circulation des trotinettes, jet de déchets et déjections dans l’espace public.
- agrémenter les voies cyclables et nos trottoirs d’arbres et de plantations, cessons l’étalage à outrance du béton, pour accroitre la qualité de l’air et notre bien-être.
- stopper la multiplication des antennes 4G et maintenant 5G et autres panneaux publicitaires technologiques pour éviter la mort à petit feu de nos neurones et de nos ressentis primaires par les ondes ...
Maints emplois pourraient être créés, profitant par exemple à la réinsertion de personnes en difficultés, pour améliorer notre environnement par des actions civiques de propreté, accompagnés d’une mise en place de règles et de mesures quotidiennes à respecter.
Dès à présent, des actions de nettoyage peuvent quant à elles être entreprises car les exemples d’insalubrité ne manquent pas !
Dès lors si votre motivation s’allie à la mienne, créons des groupes par rue pour ramasser les déchets et planter nos semences nourricères (ces petites initiatives qui existent déjà sont encore trop peu nombreuses).
Je souhaite via ce groupe que chacun fasse sa petite part de colibri, à son échelle, selon ses compétences, ses envies pour que toutes nos petites gouttes individuelles créent un océan d’élans du coeur, qui éteindra l’homicide masqué propagé à petit feu.
Mon premier pas serait d’accélérer la mise en place de bacs à compost , dans chaque immeuble si possible ou dans chaque square et jardin de quartiers, afin de trier nos déchets organiques, créer un circuit court d’engrais naturels aux espaces verts de la ville ou transformer ce compost en biogaz pour nos bus ou autres, et soumettre ainsi notre élan à notre futur(e) maire. (action en cours de test dans le 20e arr. ce qui est déjà formidable[2])
Cette première petite action à mon échelle peut sembler dérisoire aux vues de l’ampleur des tâches à accomplir mais c’est celle qui s’aligne avec qui je suis, une paysagiste, mangeuse à 85% de fruits et légumes. Elle aura toute son importance quand beaucoup d’entres-vous testeront que manger vivant fait de nous des personnes vivantes, actives, en bonne santé exemptes de risques d’infections.
A ce sujet, il n’est pas anodin qu’en cette période d’asservissement par la peur, l’état décide de fermer les marchés de plein air, ces lieux d’approvisionnment en énergie, alors que des règles sanitaires de sécurité peuvent tout aussi bien être instaurées, au même titre que dans les supermarchés !
Unissons-nous, mutualisons nos compétences ! Stoppons l'éxode citadine pour refaire de Paris un ville où il fait bon vivre!
[1]«Le rapport d’évaluation du bruit publié par l’Agence européenne de l’environnement en décembre 2014 montre qu’en Europe, le « bruit dans l’environnement » (bruit des transports et de l’industrie) provoque chaque année au moins 10 000 morts prématurés, gêne 20 millions d’adultes, entraîne des troubles du sommeil chez 8 millions d’entre eux et cause plus de 900 000 cas d’hypertension et 43 000 hospitalisations.»
Sachant que le bruit d’une voiture s’élève à 60 dB, qu’on ajoute 3 dB si on double ce nombre de voiture, je vous laisse calculer le nombre de décibels du trafic parisien journalier tout en intégrant que l’augmentation d’un bruit de 10 dB génère la sensation d’un son 2 fois plus fort ! https://www.paris.fr/pages/bruit-et-nuisances-sonores-162
Cette étude est, de plus, à mon sens datée, tant le nombre de sirènes s’est accru.
[2]https://www.paris.fr/pages/tri-des-biodechets-dans-le-19e-on-se-rejouit-de-commencer-7226