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Quelle impression étrange nous envahit en cette période de confinement. Est-ce un cataclysme, s’agit-il d’un choc d’une ampleur inégalée comme on en voit dans les films de science-fiction, soudain, violent, n’offrant que peu de perspectives, sur lequel l’homme ne peut rien ? Ou bien est-ce une pause salutaire, un rappel à l’ordre, un temps forcé, un moment comme jamais on aurait osé l’imaginer pour prendre le temps de soi, regarder ce qui nous entoure, prendre conscience de notre grande vulnérabilité et nous remettre à notre place ?
Vivre en ville : c’est un fait, les citadins subissent le temps, ils sont plongés dans un chronomètre en permanence, ou le temps pour soi n’existe pas, ou le temps de regarder nos environnements urbains, ce qui nous entoure n’existe pas. On court après le temps. Toujours, encore, tout le temps. Jusqu’à en mourir. C’est très regrettable.
Les villes se sont arrêtées ; l’activité humaine est interrompue, les habitants sont confinés chez eux ; nous changeons d’horloge, ce n’est plus celle au poignet qui mesure notre trop plein d’activités mais celle qui nous entoure ; les rythmes de la nature, le cycle des jours et des nuits qui reprennent le dessus et nous façonnent chaque jour qui passe et nous font prendre conscience de la nécessité de vivre notre temps et ne pas le subir. C’est je crois la marque de fabrique de ce confinement qui nous oblige à vivre différemment. La machine reprendra, l’horloge se remettra à faire tic-tac avec célérité, mais serons-nous de nouveau dans cet « hyper-speed » permanent ou au contraire chercherons-nous à réapprendre ces moments de pause dont nous avons besoin pour prendre conscience de ce qui nous entoure.
C’est l’action qui est le moteur des humains : agir, progresser, se dépasser, avancer... le cœur de cette action permanente, ce sont nos villes et grandes métropoles, toutes (hyper-)connectées les unes aux autres et intensément vivantes. La pause est parfois nécessaire voire salutaire, sans devoir aller jusqu’à un confinement généralisé pour prendre conscience de ce qui va et ce qui ne fonctionne pas, voire déraille complètement. Sachons recréer ces moments où la nature peut reprendre ses droits ; l’humain s’effaçant (et pour cause) et lui laissant sa place. C’est assez étonnant que le confinement ait lieu en plein printemps au moment où le monde végétal et animal sortent d’hibernation et le font savoir. Il y a un tel silence dans nos villes qu’on entend plus qu’eux (les oiseaux) et qu’on ne voit plus qu’eux (les fleurs, les arbres) et c’est un sentiment profond, bien vivant. Ne l’oublions pas. Vivre en ville est une belle promesse mais nous ne sommes pas seuls. Nous gagnerons à apprendre à mieux observer ce qui nous entoure et en prendre pleinement conscience.
Vivre en ville : c’est un fait, les citadins subissent le temps, ils sont plongés dans un chronomètre en permanence, ou le temps pour soi n’existe pas, ou le temps de regarder nos environnements urbains, ce qui nous entoure n’existe pas. On court après le temps. Toujours, encore, tout le temps. Jusqu’à en mourir. C’est très regrettable.
Les villes se sont arrêtées ; l’activité humaine est interrompue, les habitants sont confinés chez eux ; nous changeons d’horloge, ce n’est plus celle au poignet qui mesure notre trop plein d’activités mais celle qui nous entoure ; les rythmes de la nature, le cycle des jours et des nuits qui reprennent le dessus et nous façonnent chaque jour qui passe et nous font prendre conscience de la nécessité de vivre notre temps et ne pas le subir. C’est je crois la marque de fabrique de ce confinement qui nous oblige à vivre différemment. La machine reprendra, l’horloge se remettra à faire tic-tac avec célérité, mais serons-nous de nouveau dans cet « hyper-speed » permanent ou au contraire chercherons-nous à réapprendre ces moments de pause dont nous avons besoin pour prendre conscience de ce qui nous entoure.
C’est l’action qui est le moteur des humains : agir, progresser, se dépasser, avancer... le cœur de cette action permanente, ce sont nos villes et grandes métropoles, toutes (hyper-)connectées les unes aux autres et intensément vivantes. La pause est parfois nécessaire voire salutaire, sans devoir aller jusqu’à un confinement généralisé pour prendre conscience de ce qui va et ce qui ne fonctionne pas, voire déraille complètement. Sachons recréer ces moments où la nature peut reprendre ses droits ; l’humain s’effaçant (et pour cause) et lui laissant sa place. C’est assez étonnant que le confinement ait lieu en plein printemps au moment où le monde végétal et animal sortent d’hibernation et le font savoir. Il y a un tel silence dans nos villes qu’on entend plus qu’eux (les oiseaux) et qu’on ne voit plus qu’eux (les fleurs, les arbres) et c’est un sentiment profond, bien vivant. Ne l’oublions pas. Vivre en ville est une belle promesse mais nous ne sommes pas seuls. Nous gagnerons à apprendre à mieux observer ce qui nous entoure et en prendre pleinement conscience.
Dimitri Boulte, Avril 2020