Cette fonctionnalité requiert l'utilisation de cookies
Vous pouvez modifiez vos préférences cookies ici
OBSOLESCENCE
modes de vie urbains / fabrication et usages de la ville / façons d’habiterPROBLEMATIQUE INEDITE
solidarité / défi climatique / périmètre proximité (espace/temps) / vie métropolitaine effacement de l’autre/mondeIntroduction
Depuis le confinement nous avons pu prendre conscience de tout ce qui nous manque de notre ‘vie d’avant’, et de tout ce qui nous posait problème également. dans les manques, depuis que chacun d’entre nous est privé, de tous les bienfaits que nous offrait la Ville de Paris : les longues promenades ; les pauses sur les bancs dans les squares, la dynamique de l’offre des activités municipales, la diversité des commerces, le croisement incessant d’une population multiculturelle que cela soit sur les trottoirs ou dans les transports, la vie associative, les salles de spectacle/concert/expos à la portée de tous ; nous avons réalisé que nous n’en profitions peut être pas ‘à la hauteur de offre’, et sans doute aussi, une prise de conscience d’un manque de reconnaissance envers tous les acteurs de la Ville.Depuis le confinement, à l’inverse, nous pouvons apprécier le silence de la Ville, la fluidité des déplacements, un air parisien ‘qui sent bon’ le Printemps, l’absence de stress due aux excès des mobilités ; ainsi que la conscience de l’autre, des autres dont nous sommes privés.
Ce manque s’est atténué pour certains : les actions solidaires se sont multipliées, les personnes fragiles sont devenus un centre des préoccupations municipales et citoyennes.
Et plus que tout, la reconnaissance unanime de l’écrasante responsabilité et travail des soignants de nos centres de santé.
Des nouveaux dialogues se mettent en place, qui se poursuivront en partie ou en totalité, à la sortie progressive de notre confinement... ?
Une contribution collective sur le thème proposé par l’Arsenal ‘Et demain, on fait quoi ?’ suscite de nombreux questionnements sur nos modes de vie et espérances demain, la même chose en pire ?
Demain, le rejet unanime des ‘mauvaises pratiques’ ? demain, une ouverture vers un monde EC0-Responsable(S)* (*EC0 = économie/écologie)
Mobilités
-l’usage massif du télétravail comme un vecteur essentiel de la réduction des mobilités parisiennes, une pratique pérenne telle qu’elle se pratique pendant le confinement, ou après, avec un roulement des salariés, un décalage des horaires d’entrée et de sortie en entreprises, bâtiments municipaux, étatiques, scolaires... une généralisation des décalages par secteur urbanistique à proposer en concertation. ?- en concertation avec les communes voisines jusqu’aux communes d’Ile de France, de la mise en place d’une cartographie des Bassins d’emploi corrélés avec les déplacements professionnels, dans le but d’une facilitation à la réduction des mobilités individuelles en les ‘mutualisant’ : transports autonomes mini bus. des minis bus financés par tous les acteurs économiques impliqués, les entreprises, les salariés, les municipalité, les régies transports ?
- vivre au plus près de la Nature selon le lever et coucher du soleil dans l’objectif de nous connecter avec le rythme des saisons, d’une écoute de nos mécanismes internes ?
- une gestion optimale des heures de pointe comme cela commence à se pratiquer ?
Urbanisme habitat social
- laisser, créer de friches urbaines pour laisser ‘vivre la bio-diversité’, un terrain d’études à intégrer dans le parcours scolaire ?- laisser disponible les rez-de-chaussée pour l’hébergement d’urgence ?
- préemption des immeubles insalubres par les organismes de l’habitat social, pour les transformer en vitrines des meilleurs pratiques de résilience énergétiques et des nouvelles technologiques ?
- veiller systématiquement à une réactualiser fréquente du prix des loyers en fonction des revenus ; et l’organisation des déménagements/emménagements en fonction du nombre de personnes vivants au quotidien dans le foyer ?
- le réactualisation des propositions de créations de voies piétonnes, cyclables, jardinées ? (une étude d’architecture existe déjà: ‘Walkable London’ pouvant servir de base d’étude)
Formation des plus démunis
- sur propositions des services sociaux, un responsable formation désigné par quartier ‘du quart d’heure’, aurait la mission de détecter les aspirations/compétences/savoirs faire de chaque bénéficiaire des aides sociales afin de planifier dans le temps long un parcours individualisé ; et, en parallèle la mise en contact avec les ESS sur le territoire parisien ; d’intégrer aussi les compétences issues des pratiques informelles et réfléchir à une méthode globale pour valoriser cette pratique sans la sanctionner mais en l’accompagnant ?- après inventaire des horaires des salles disponibles, ceux-ci pourraient être mis à disposition des cours théoriques/pratiques des formations professionnelles ?
Alimentation
- les produits de première nécessité sont à répertorier, à communiquer, à enseigner en milieu scolaire afin de faire le ‘distingo’ entre des produits indispensables et les superflus, sur la base de ce répertoire, les épiceries solidaires de quartier les mettraient en valeur dans leurs rayons ?- dès le plus jeune âge, les pédiatres, assistants sociaux, les professionnels de la petite enfance aurait également à communiquer sur les bienfaits d’une alimentation saine pour la santé vitale des enfants ?
- favoriser la présence en milieu scolaire des associations spécialisées dans l’alimentaire et l’anti-gaspillage pour l’élaboration de recettes en cantine et à la maison ?
- distribution systématique des surplus des bacs des cantines aux enfants des familles en difficulté ?
- faire des préaux des ‘mini garde manger’ de fruits/légumes sur le modèle des jardins partagés, et la distribution de ‘paniers récoltes’ aux personnes fragiles du quartier par les scolaires et leurs accompagnants ?
Ecologie
- pour éviter la diffusion des mégots dans les voies d’eau (via les égouts), réduire l’écartement des grilles des caniveaux, ou superposition d’un grillage amovible aux mailles fines ; et d’équiper les agents de maintenance d’aspirateurs dorsaux pour récolter les mégots, puis de les envoyer aux centres de recyclage ?- identification des ‘sur-consommation’ en eau potable pour diagnostic matériel inadapté/ pédagogie habitudes de consommation/détection des fuites ?
- abandon des installations de massifs fleuris saisonniers, sauf semis de fleurs estivales aux besoins faibles en eau, au profit d’une palette végétale pérenne en faveur de la biodiversité et adaptée à la nature des sols / terroir ?
- optimisation des techniques d’arrosage : moments les moins chaudes de la journée et abandon de la technique d’arrosage par aspersion ainsi que l’adoption de nombreuses nouvelles techniques de jardinage qui ont fait leurs preuves ... ?
Sharon Hobby, Avril 2020