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Les réalisations de Renzo Piano semblent hantées par l’idée de disparition. Elles ne pèsent pas, ne s’imposent pas, ne pontifient pas, mais se proposent comme des ambiances douces et apaisées grâce aux qualités de leur lumière, de leur température, de leur acoustique. Des milieux ( à ne pas confondre avec des espaces) qui ne renoncent pas à se caractériser par des matériaux, des textures. Métal-, verre, bois, brique assemblés sans l’aide de ciment ni de mortier, se donnent comme des matières précieuses : minerais extraits des profondeurs du sol ; sables fondus à des températures infernales ; arbres déracinés et coupés à la scie ; pavés de terre crue, cuits au four comme des pains… Des constructions qui n’aiment pas les façades et qui semblent préférer se développer sur un seul niveau pour être poreuses de toute parts : ainsi le Centre Pompidou peut il être considéré comme une accumulation de rez-de-chaussée. Mais cette architecture qui apprécie le vide (toujours à ne pas confondre avec l’espace) et peut s’enfouir pour disparaître et d’oser impudiquement la forme, en témoignent le Centre Jean-Marie Tjibaou, le Parc de la Musique de Rome ou la fondation Pathé…