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Le Pavillon de l'Arsenal invite tous les publics à venir découvrir et comprendre les fondements de l'architecture au travers de cours de cette université populaire animée par Richard Scoffier, architecte, philosophe, professeur des Écoles Nationales Supérieures d’architecture.
L’architecture ne doit-elle pas être considérée comme l’art de construire des mécanismes orthopédiques, des machines permettant aux hommes de se perfectionner et de persévérer dans leur être propre ?
Après un premier cycle de cours sur les notions fondamentales de l’architecture d’aujourd’hui, un second sur les démarches emblématiques de notre contemporanéité, nous vous proposons pour les trois prochaines années une réflexion sur les édifices, que nous classerons en trois catégories : les transformateurs, les collecteurs et les incubateurs.Qu’est-ce qu’un musée, une bibliothèque, un théâtre, une salle de concert ? Qu’est-ce qu’un stade, une église, un monument, un tribunal ? Qu’est-ce qu’un marché, une école, un lieu de travail, un logement ? Nous considérerons d’emblée ces constructions comme des mécanismes chargés de nous aider à accomplir les actes fondamentaux de toute vie en société. D’abord, les transformateurs qui nous apprennent à voir, à lire, à nous mettre en scène, à écouter et ainsi à persévérer dans notre destin de sujet. Ensuite, les collecteurs qui nous invitent à nous rassembler pour être ensemble, méditer, nous souvenir ou juger afin que nous puissions mieux nous comprendre nous-même. Enfin, les incubateurs qui nous accompagnent discrètement dans tous les moments de notre vie quotidienne – au marché comme à l’école, au travail comme à la maison - pour nous souffler le mot à dire, le geste à accomplir.
PHILHARMONIES
Les philharmonies s’apparentent à des laboratoires où se font des expériences sur un nouveau type de confort, le confort acoustique qui apparaît maintenant comme essentiel à la fois dans la conception des logements comme dans celle des villes. Ainsi, Jean Nouvel à la Philharmonie de Paris parvient-il à isoler sa salle des bruits du périphérique tout en lui conférant une atmosphère enveloppante associant intimement clarté et réverbération. Cette salle, comme celle de la Philharmonie de Hambourg d’Herzog et de Meuron, témoigne d’un nouveau rapport à la musique répondant aux exigences d’un public qui ne se rend plus aux concerts par devoir social mais par choix personnel. La configuration de ces espaces implique que désormais les auditeurs ne soient jamais très éloignés de l’orchestre, comme si ce dernier ne jouait que pour chacun d’eux. La philharmonie apparaît ainsi comme une salle d’entraînement permettant au sujet contemporain de développer ses capacités d’écoute et de différentiation des sons sans pour autant être soumis aux rituels sociaux qui s’attachaient jadis à ce type d’expérience.
Après un premier cycle de cours sur les notions fondamentales de l’architecture d’aujourd’hui, un second sur les démarches emblématiques de notre contemporanéité, nous vous proposons pour les trois prochaines années une réflexion sur les édifices, que nous classerons en trois catégories : les transformateurs, les collecteurs et les incubateurs.Qu’est-ce qu’un musée, une bibliothèque, un théâtre, une salle de concert ? Qu’est-ce qu’un stade, une église, un monument, un tribunal ? Qu’est-ce qu’un marché, une école, un lieu de travail, un logement ? Nous considérerons d’emblée ces constructions comme des mécanismes chargés de nous aider à accomplir les actes fondamentaux de toute vie en société. D’abord, les transformateurs qui nous apprennent à voir, à lire, à nous mettre en scène, à écouter et ainsi à persévérer dans notre destin de sujet. Ensuite, les collecteurs qui nous invitent à nous rassembler pour être ensemble, méditer, nous souvenir ou juger afin que nous puissions mieux nous comprendre nous-même. Enfin, les incubateurs qui nous accompagnent discrètement dans tous les moments de notre vie quotidienne – au marché comme à l’école, au travail comme à la maison - pour nous souffler le mot à dire, le geste à accomplir.
PHILHARMONIES
Les philharmonies s’apparentent à des laboratoires où se font des expériences sur un nouveau type de confort, le confort acoustique qui apparaît maintenant comme essentiel à la fois dans la conception des logements comme dans celle des villes. Ainsi, Jean Nouvel à la Philharmonie de Paris parvient-il à isoler sa salle des bruits du périphérique tout en lui conférant une atmosphère enveloppante associant intimement clarté et réverbération. Cette salle, comme celle de la Philharmonie de Hambourg d’Herzog et de Meuron, témoigne d’un nouveau rapport à la musique répondant aux exigences d’un public qui ne se rend plus aux concerts par devoir social mais par choix personnel. La configuration de ces espaces implique que désormais les auditeurs ne soient jamais très éloignés de l’orchestre, comme si ce dernier ne jouait que pour chacun d’eux. La philharmonie apparaît ainsi comme une salle d’entraînement permettant au sujet contemporain de développer ses capacités d’écoute et de différentiation des sons sans pour autant être soumis aux rituels sociaux qui s’attachaient jadis à ce type d’expérience.