La Poétique de la raison

Soirée - Débat avec les commissaires de la Triennale d'Architecture de Lisbonne

 Conférence du 18 novembre 2019 Avec Eric Lapierre, commissaire général
Tristan Chadney, commissaire de l'exposition "Beauté naturelle"
Ambra Fabi, commissaire de l'exposition "Qu’est ce que l’ornement ?"
Mariabruna Fabrizi, commissaire de l'exposition "Espace intérieur"
Sébastien Marot, commissaire de l'exposition "Agriculture et architecture : prendre le parti de la campagne"

Soirée animée par Andrew Ayers, critique et journaliste
écouter en podcast

en partenariat avec l'École d'architecture de la ville & des territoires Paris-Est

Intitulée La Poétique de la raison, la cinquième triennale d’architecture de Lisbonne est une tentative de définition de la spécificité de la rationalité architecturale. Sous la responsabilité du commissaire général Éric Lapierre, elle a été conçue, tant dans son contenu que dans sa forme, par l’équipe de huit enseignants qui constituent la filière de master Architecture & Expérience de l’ENSA de la Ville et des territoires Paris-Est. Elle se décline à travers cinq expositions qui chacune explore une facette de la rationalité architecturale. Toutes portent un regard théorique et historique afin d’éclairer le présent. Économie de moyens : comment fonctionne l’architecture (Éric Lapierre, ÉLEX), explore la manière dont l’économie de moyens constituent l’ADN de toute forme architecturale accomplie. Qu’est ce que l’ornement ? (Ambra Fabi et Giovanni Piovene, Piovene Fabi architects) interroge la réalité contemporaine de l’ornement au regard de son histoire. Espace intérieur (Mariabruna Fabrizi et Fosco Lucarelli (Socks Studio et Microcities) détaille la manière dont la constitution de l’imaginaire des architectes, considéré comme un territoire, repose sur des procédures rationnelles qui permettent à cet imaginaire d’irriguer des disciplines autres que l’architecture, et comment cette dernière s’en trouve à son tour modifiée. Beauté naturelle (Tristan Chadney et Laurent Esmilaire) met en évidence la permanence de la pensée constructive comme vecteur d’expressivité majeur. Agriculture et architecture : prendre le parti de la campagne (Sébastien Marot) montre comment ces deux disciplines se sont mutuellement informées au cours du temps et réfléchit, à travers les principes de la permaculture, à une possible réunion de ces deux champs de connaissance que la Révolution industrielle a contribué à séparer.

En pleine crise environnementale et sociale, La Poétique de la raison entend affirmer que la nécessité de créer des bâtiments et des villes durables est une opportunité de refondation, et que la discipline architecturale elle-même est probablement plus fiable que la technologie pour trouver des solutions. Elle entend tracer une généalogie théorique pour cette architecture à venir. Par ailleurs, elle affirme, bien loin des icônes qui visent à sidérer le public, la nécessité de produire une architecture intelligible afin de constituer une culture commune.

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