Un sentiment d’étrangeté est un festival d’architecture et de cinéma qui propose le temps de six soirées, des projections de films suivies de débats. Chaque séance explore une thématique soulevée par le sentiment d’étrangeté.
VENDREDI 10 MAI - 20h
L’IMAGINAIRE DE LA BANLIEUE, ESPACES ET IDENTITÉS
Céline Sciamma / Kenny Cupers
Bande de filles, Céline Sciamma, 2014
D’Éric Rohmer à Céline Sciamma, de nombreux cinéastes se sont tournés vers la périphérie parisienne, suscitant fantasme, peur et fascination. Parfois décrite comme “stylistique”, Céline Sciamma représente dans son film Bande de filles , une nouvelle image de la banlieue où s’entremêle recherche de soi et quête d’émancipation au coeur de la Cité de la Noue à Bagnolet. Inscrite dans le répertoire des Zones Urbaines Sensibles (ZUS), ce territoire possède une histoire complexe, entre idéologie sociale, extension urbaine, ambition politique et économique. C’est ce processus méthodologique de forces décisionnelles que retrace Kenny Cupers, architecte et historien, dans son livre La banlieue, un projet social. Ambition d’une politique urbaine 1945-1975.
LUNDI 13 MAI - 20h
VILLE ET HÉRITAGE, CHANGEMENTS D’HORIZONS
Régis Sauder / Jean-Louis Violeau
Retour à Forbach, Régis Sauder, 2017
Quelle est la place de l’utopie dans des villes qui subissent la crise ou comme le dit Jean-Louis Violeau ce “nouveau régime de vie en société” ? Forbach, commune du département de la Moselle est au coeur de cette interrogation. Elle fait d’ailleurs partie des 416 Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) planifiées par le gouvernement et répertoriées en France.
C’est donc un documentaire basé sur l’expérience personnelle du réalisateur qui sera la matière première d’un questionnement plus large sur le devenir des lieux en instabilité économique. Il ne fallait pas moins qu’un regard de sociologue pour parvenir à analyser la façon dont les hommes habitent ces lieux. Un projet urbain global peut-il redonner du sens dans l’édification d’une société nouvelle ? Quelle est la place du rêve et de l’utopie à Forbach ? Le temps d’une soirée, Régis Sauder et Jean-Louis Violeau, sociologue, croiseront leurs regards afin de proposer des pistes de réponses aux aménageurs que sont les architectes.
MERCREDI 15 MAI - 20h
L'ÎLE DE L’UTOPIE A CERGY-PONTOISE
Guillaume Brac / Gilles Clément
L'Île au trésor, Guillaume Brac, 2018
Utopie à échelle humaine dans un parc paysager, la base de loisirs de Cergy-pontoise est un véritable poumon vert et un espace d’évasion au coeur d’une forte densité urbaine. Dans son film L’Île au trésor, Guillaume Brac cherche à extraire le genius loci de ce lieu, territoire rêvé considéré comme un grand jardin par ses occupants. Au sein de ce cadre dépaysant, un air de légèreté contrebalancé de gravité fait ressortir des questionnements universels sur le vivre ensemble, la différence, la liberté, les règles et leurs transgressions. Le paysage, son histoire et sa constitution ont une importance essentielle dans l’atmosphère du lieu.
Gilles Clément, jardinier, repense la relation du paysagiste avec l’espace du jardin qu’il considère comme un ensemble vivant, équilibré et cohérent. Au delà de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, cette rencontre entre Guillaume Brac et Gilles Clément enrichira une discussion soucieuse de comprendre l’influence d’un contexte paysager exceptionnel ou ordinaire, dans le rapport entre les individus et la communauté.
VENDREDI 17 MAI - 20h
UNE INQUIÉTANTE ÉTRANGETÉ
Éric Lapierre / Filip Dujardin
La Jetée, Chris Marker, 1962
“Das unheimlich” - Freud. L’inquiétante étrangeté est un sentiment de confusion et d’inconnu ressenti alors que nous sommes face à l’ordinaire, à ce qui nous est depuis longtemps familier. La fiction, l’imagination et le réel s'entremêlent, nous rendant capable de reconnaître l’inconnu ou d’être surpris par le banal. Comment ce sentiment d’étrangeté se manifeste-il en architecture ? La Jetée
, roman-photo de Chris Marker a influencé la conception architecturale d'Éric Lapierre comme la série photographique Fictions de Filip Dujardin influence aujourd’hui de nombreux architectes. Dans ces deux oeuvres où la fiction l’emporte pourtant sur le réel, la frontière entre rêve et réalité est difficilement cernable. Entre ordinaire et extraordinaire, fiction et documentaire, banal et surprenant, le sentiment d’étrangeté renverse les codes et s’émancipe des règles établies. Illustré par la fiction cinématographique et photographique, il est un levier pour édifier un nouveau rapport au réel et à l'architecture.
AUTRES PROJECTIONS
A l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles
SAMEDI 11 MAI A 18h
DÉPAYSEMENT : L'ESTHÉTIQUE DU PAYSAGE
Jean-Christophe Bailly / Ido Avissar
Auditorium, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
L'Ère industrielle : Métamorphoses du paysage,Éric Rohmer, 1964
SAMEDI 18 MAI A 18H
PRÉMICES D’UNE CONSCIENCE ENVIRONNEMENTALE
Coline Serreau / Michel Hössler
Auditorium, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
La Belle Verte, Coline Serreau, 1996
L’IMAGINAIRE DE LA BANLIEUE, ESPACES ET IDENTITÉS
Céline Sciamma / Kenny Cupers
Bande de filles, Céline Sciamma, 2014
D’Éric Rohmer à Céline Sciamma, de nombreux cinéastes se sont tournés vers la périphérie parisienne, suscitant fantasme, peur et fascination. Parfois décrite comme “stylistique”, Céline Sciamma représente dans son film Bande de filles , une nouvelle image de la banlieue où s’entremêle recherche de soi et quête d’émancipation au coeur de la Cité de la Noue à Bagnolet. Inscrite dans le répertoire des Zones Urbaines Sensibles (ZUS), ce territoire possède une histoire complexe, entre idéologie sociale, extension urbaine, ambition politique et économique. C’est ce processus méthodologique de forces décisionnelles que retrace Kenny Cupers, architecte et historien, dans son livre La banlieue, un projet social. Ambition d’une politique urbaine 1945-1975.
LUNDI 13 MAI - 20h
VILLE ET HÉRITAGE, CHANGEMENTS D’HORIZONS
Régis Sauder / Jean-Louis Violeau
Retour à Forbach, Régis Sauder, 2017
Quelle est la place de l’utopie dans des villes qui subissent la crise ou comme le dit Jean-Louis Violeau ce “nouveau régime de vie en société” ? Forbach, commune du département de la Moselle est au coeur de cette interrogation. Elle fait d’ailleurs partie des 416 Zones de Redynamisation Urbaine (ZRU) planifiées par le gouvernement et répertoriées en France.
C’est donc un documentaire basé sur l’expérience personnelle du réalisateur qui sera la matière première d’un questionnement plus large sur le devenir des lieux en instabilité économique. Il ne fallait pas moins qu’un regard de sociologue pour parvenir à analyser la façon dont les hommes habitent ces lieux. Un projet urbain global peut-il redonner du sens dans l’édification d’une société nouvelle ? Quelle est la place du rêve et de l’utopie à Forbach ? Le temps d’une soirée, Régis Sauder et Jean-Louis Violeau, sociologue, croiseront leurs regards afin de proposer des pistes de réponses aux aménageurs que sont les architectes.
MERCREDI 15 MAI - 20h
L'ÎLE DE L’UTOPIE A CERGY-PONTOISE
Guillaume Brac / Gilles Clément
L'Île au trésor, Guillaume Brac, 2018
Utopie à échelle humaine dans un parc paysager, la base de loisirs de Cergy-pontoise est un véritable poumon vert et un espace d’évasion au coeur d’une forte densité urbaine. Dans son film L’Île au trésor, Guillaume Brac cherche à extraire le genius loci de ce lieu, territoire rêvé considéré comme un grand jardin par ses occupants. Au sein de ce cadre dépaysant, un air de légèreté contrebalancé de gravité fait ressortir des questionnements universels sur le vivre ensemble, la différence, la liberté, les règles et leurs transgressions. Le paysage, son histoire et sa constitution ont une importance essentielle dans l’atmosphère du lieu.
Gilles Clément, jardinier, repense la relation du paysagiste avec l’espace du jardin qu’il considère comme un ensemble vivant, équilibré et cohérent. Au delà de la base de loisirs de Cergy-Pontoise, cette rencontre entre Guillaume Brac et Gilles Clément enrichira une discussion soucieuse de comprendre l’influence d’un contexte paysager exceptionnel ou ordinaire, dans le rapport entre les individus et la communauté.
VENDREDI 17 MAI - 20h
UNE INQUIÉTANTE ÉTRANGETÉ
Éric Lapierre / Filip Dujardin
La Jetée, Chris Marker, 1962
“Das unheimlich” - Freud. L’inquiétante étrangeté est un sentiment de confusion et d’inconnu ressenti alors que nous sommes face à l’ordinaire, à ce qui nous est depuis longtemps familier. La fiction, l’imagination et le réel s'entremêlent, nous rendant capable de reconnaître l’inconnu ou d’être surpris par le banal. Comment ce sentiment d’étrangeté se manifeste-il en architecture ? La Jetée
, roman-photo de Chris Marker a influencé la conception architecturale d'Éric Lapierre comme la série photographique Fictions de Filip Dujardin influence aujourd’hui de nombreux architectes. Dans ces deux oeuvres où la fiction l’emporte pourtant sur le réel, la frontière entre rêve et réalité est difficilement cernable. Entre ordinaire et extraordinaire, fiction et documentaire, banal et surprenant, le sentiment d’étrangeté renverse les codes et s’émancipe des règles établies. Illustré par la fiction cinématographique et photographique, il est un levier pour édifier un nouveau rapport au réel et à l'architecture.
AUTRES PROJECTIONS
A l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles
SAMEDI 11 MAI A 18h
DÉPAYSEMENT : L'ESTHÉTIQUE DU PAYSAGE
Jean-Christophe Bailly / Ido Avissar
Auditorium, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
L'Ère industrielle : Métamorphoses du paysage,Éric Rohmer, 1964
SAMEDI 18 MAI A 18H
PRÉMICES D’UNE CONSCIENCE ENVIRONNEMENTALE
Coline Serreau / Michel Hössler
Auditorium, École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles
La Belle Verte, Coline Serreau, 1996