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« C’est ça la magie du projet, c’est ça que beaucoup de monde n’arrive pas à bien comprendre ce qu’un projet est capable de faire, ce que l’espace propose c’est quelque chose qui sublime ce que les contradictions intellectuelles ne peuvent pas faire»
Michel Corajoud est décorateur de formation. Paysagiste diplômé par le Ministère de l'Agriculture, il travaille d'abord en collaboration avec Jacques Simon de 1964 à 1966, puis, de 1966 à 1975, en association avec l'AUA (Atelier d'Urbanisme et d'Architecture) où il forme, avec Henri Ciriani et Borja Huidobro, une équipe de paysage urbain. Depuis 1975, il est associé avec Claire Corajoud, paysagiste.
Considéré comme l'un des fondateurs du renouveau du métier du paysage, Michel Corajoud s'est affirmé par une personnalité multiple et forte. C'est dans une lutte farouche contre la tendance de ses aînés paysagistes à vouloir "neutraliser" la ville, qu'il a fondé à la fois sa pensée et sa pratique. Comme il l'explique lui-même :
"Jusqu'au début des années 70, les paysagistes français étaient formés dans une filière de l'école d'horticulture et, de ce fait, leurs savoirs sur la ville et l'architecture étaient négligés. C'est l'idée de "nature" qui, le plus souvent, présidait à leur travail sur les espaces urbains. J'ai alors affirmé l'idée que le travail des paysagistes sur l'espace interstitiel des villes devait, au contraire, être une forme introductive de l'architecture, qu'il y avait une continuité d'intentions nécessaire entre les bâtiments et les espaces extérieurs qu'ils déterminent."
Aujourd'hui sa pratique s'est enrichie de nouvelles notions : celle de l'interrelation.
"Alors que le mouvement dominant de l'architecture actuelle retourne vers la fabrication d'objets isolés et durs, il m'intéresse, au contraire, de comprendre et mettre en scène les relations multiples qui associent les choses du paysage". Notions du temps aussi, acquise par la mise en oeuvre des végétaux qui retardent et modifient sans cesse le projet que l'on a sur eux. Et celle de l'horizon, enfin, dont il semble ne pas pouvoir se passer.
"Jusqu'au début des années 70, les paysagistes français étaient formés dans une filière de l'école d'horticulture et, de ce fait, leurs savoirs sur la ville et l'architecture étaient négligés. C'est l'idée de "nature" qui, le plus souvent, présidait à leur travail sur les espaces urbains. J'ai alors affirmé l'idée que le travail des paysagistes sur l'espace interstitiel des villes devait, au contraire, être une forme introductive de l'architecture, qu'il y avait une continuité d'intentions nécessaire entre les bâtiments et les espaces extérieurs qu'ils déterminent."
Aujourd'hui sa pratique s'est enrichie de nouvelles notions : celle de l'interrelation.
"Alors que le mouvement dominant de l'architecture actuelle retourne vers la fabrication d'objets isolés et durs, il m'intéresse, au contraire, de comprendre et mettre en scène les relations multiples qui associent les choses du paysage". Notions du temps aussi, acquise par la mise en oeuvre des végétaux qui retardent et modifient sans cesse le projet que l'on a sur eux. Et celle de l'horizon, enfin, dont il semble ne pas pouvoir se passer.