Le principe général de l’îlot qui consiste à faire émerger des volumes bâtis d’un socle homogène adopte à l’angle ouest une figure particulière; au lieu de reposer simplement sur ce dispositif, le volume bâti lévite, comme pour chercher à relier le ciel et l’eau du canal le long duquel il vient se présenter.

Sculptée dans la pierre, cette masse robuste se dessine comme un château volant dans les airs, accueillant dans ses recoins autant de maisons particulières. De subtiles irrégularités dans les jeux de retraits et de saillies font de chaque logement un lieu différent, unique. Un calepinage de pierre, irrégulier dans sa forme et ses teintes, donne à ce château volant une identité très différente du socle, bien que comparable par sa nature minérale. Afin de faire graviter ce chateau, le niveau sur socle est traité en métal réfléchissant.

Entre les trois strates du dispositif socle-vide-château viennent s’installer une grande diversité de logements. D’abord les lofts et ateliers qui s’installent dans le socle comme dans un dispositif industriel, promettant de larges espaces et des hauteurs sous plafonds généreuses. Puis, sur ce socle, une première série de duplex, envisagés comme des appartements à double hauteur de plein pied sur un jardin filant. Enfin, au-dessus du niveau de lofts en simplex du R+4, les découpages du château dessinent des maisons, également en duplex, qui surplombent le canal.

En somme, l’opposition simplex/duplex souvent stigmatisante, est ici très riche et variée."
SOA Architectes