Depuis le naufrage d'octobre 2013 qui a causé la mort de 366 migrants, l'île italienne de Lampedusa, située à mi-chemin entre les côtes tunisiennes et les côtes siciliennes, fait régulièrement la une des journaux et est devenue, malgré elle, un symbole de la question migratoire contemporaine.
L’ensemble propose une entrée générale sur la situation méconnue et paradoxale de l'île de Lampedusa. Depuis l'Antiquité, l'île de Lampedusa, à l'extrême sud de l'Europe, est à la fois un point d'ancrage hospitalier au carrefour des cultures et des échanges méditerranéens et une terre aride au milieu de la mer. Empires romain, carthaginois ou arabe, croisés de Saint-Louis, peuples en exil, esclaves en fuite ou militaires de l’OTAN, île désertique et caillouteuse, reste tout au long de son histoire une terre d’accueil bienveillante et hospitalière, où se rencontre un ensemble complexe de flux (touristiques, migratoires, administratifs et militaires). De l’aéroport aux plages, du port au"hotspot", des réserves naturelles aux terres potagères, un ensemble de trajectoires se croise dans le coeur urbain de l'île, son centre historique où vivent aujourd'hui près de 6000 îliens.
L’exposition « Lampedusa 2016 » donne à voir cette situation révélée par Gianfranco Rosi dans le documentaire Fuocoammare, Par delà Lampedusa - Ours d’Or Berlinale 2016 - et dont des extraits sont diffusés dans l’exposition grâce au soutien de Météore Films.